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le Washington Post, soutien démocrate depuis 2008, ne se positionnera pas sur le duel Harris-Trump

Le quotidien américain a annoncé qu’il s’abstiendrait de soutenir un candidat à l’élection américaine du 5 novembre, alors qu’il avait toujours soutenu le camp démocrate depuis 2008.

Le Washington Post, célèbre pour avoir révélé le scandale du Watergate, ne soutiendra aucun candidat à l’élection présidentielle américaine du 5 novembre et s’abstiendra également de le faire pour les prochaines élections, a annoncé vendredi 25 octobre son directeur général William Lewis.

« Nous sommes conscients que cette décision donnera lieu à de nombreuses interprétations, qu’elle sera perçue comme un soutien implicite à l’un des candidats, ou le rejet d’un autre, ou encore comme une fuite en avant de nos responsabilités. C’est inévitable. . Ce n’est pas notre opinion », a-t-il écrit sur le site Internet du média.

Très serrés, les sondages n’ont jusqu’ici pas réussi à départager la vice-présidente démocrate Kamala Harris et l’ancien président républicain Donald Trump.

Le grand quotidien américain, propriété du fondateur d’Amazon Jeff Bezos, a soutenu les candidats démocrates à la présidentielle de 2008, 2012, 2016 et 2020.

« Retour aux sources »

William Lewis a cependant qualifié la décision de vendredi de « retour aux sources », arguant que le Washington Post s’était par exemple abstenu d’appeler aux votes pour l’un ou l’autre candidat en 1960, avant l’élection remportée par John F. Kennedy.

Il défend la décision de ne pas prendre parti comme « conforme aux valeurs » du journal, dont la célèbre devise est « La démocratie meurt dans l’obscurité ».

« Notre métier, en tant que quotidien de la capitale du pays le plus important du monde, est d’être indépendant. C’est ce que nous sommes et ce que nous serons toujours », conclut le directeur général.

Cette décision intervient après que le propriétaire d’un autre grand quotidien américain, le Los Angeles Times, ait bloqué la décision de la rédaction du journal, qui souhaitait soutenir Kamala Harris.

Vendredi, le New York Post, un tabloïd ultra-conservateur appartenant au magnat Rupert Murdoch, a appelé à voter pour Donald Trump. Alors que le 30 septembre, la rédaction du prestigieux New York Times apportait son soutien au candidat démocrate.

Ces annonces successives interviennent dans une campagne qui a vu les grands noms de la presse américaine perdre de leur influence, auprès des électeurs et auprès des candidats eux-mêmes, dont l’attention se porte de plus en plus sur d’autres médias comme les podcasts ou TikTok.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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