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Jeff Bezos, ici en 2022, explique dans un éditorial pourquoi son journal le « Washington Post » ne soutient aucun candidat à l’élection présidentielle de 2024.
MÉDIAS – Explications attendues après la polémique. Le fondateur d’Amazon, Jeff Bezos, a démenti ce lundi 29 octobre que ses intérêts personnels soient à l’origine du manque de soutien d’un candidat à la présidentielle américaine par le Washington Postun journal qu’il possède depuis 2013.
La décision « a été entièrement pris en charge en interne »écrit Jeff Bezos dans une chronique publiée par le « WaPo »affirmant « ne pousse pas » en faveur de ses intérêts personnels concernant les décisions du journal. Les critiques pensaient que Jeff Bezos craignait pour ses entreprises en cas d’élection de Donald Trump, qui n’a pas tardé à sanctionner quiconque se mettait en travers de son chemin.
« Vous pouvez voir ma richesse et mes intérêts commerciaux comme un rempart contre l’intimidation, ou vous pouvez les voir comme un réseau de conflits d’intérêts »explique le milliardaire. « Je vous assure que mes opinions ici sont, en réalité, des positions de principe, et je crois que mon palmarès en tant que propriétaire de la Poste depuis 2013 conforte cette idée »ajoute-t-il.
Jeff Bezos ne recule pas
Les appels au vote lancés par les comités de rédaction des journaux, qui réunissent leurs chroniqueurs, sont habituels dans le paysage médiatique aux États-Unis. Mais pour Jeff Bezos, une telle pratique « crée en fait une perception de partialité, de non-indépendance ». Y mettre un terme « est une décision de principe »il écrit, « et c’est la bonne décision ».
Le principal quotidien de la capitale américaine – célèbre pour avoir révélé le scandale du Watergate – a annoncé vendredi par la voix de son directeur général William Lewis qu’il ne soutiendrait aucun candidat à l’élection présidentielle du 5 novembre et qu’il s’abstiendrait également d’appeler à un voter pour un candidat lors des prochaines élections.
L’annonce a suscité de nombreuses réactions, pour la plupart indignées, et selon la radio publique NPR, le « WaPo » avait perdu entre vendredi et lundi quelque 200 000 de ses abonnés, soit 8 % de son total. LE Washington Post avait soutenu les candidats démocrates à la présidentielle en 2008, 2012, 2016 et 2020.
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