Le Washington Post ne prend pas parti, les lecteurs en colère et Jeff Bezos pointent du doigt
Le Washington Post a annoncé qu’il ne soutiendrait aucun candidat à l’élection présidentielle américaine ou aux élections futures, a déclaré vendredi son directeur général, William Lewis. Cette décision, qui marque un changement pour le journal connu pour ses positions en faveur des candidats démocrates depuis 2008, a suscité de vives réactions de la part des lecteurs.
Certains d’entre eux ont menacé de résilier leur abonnement. Une source interne a précisé que cette décision émanait de la rédaction, réfutant les accusations du syndicat des journalistes, qui attribuait cette décision au propriétaire Jeff Bezos.
« De nombreuses interprétations »
« Nous sommes conscients que cette décision donnera lieu à de nombreuses interprétations », écrit William Lewis, ajoutant que le Washington Post se veut « indépendant » et qu’il « reviendrait à l’essentiel » en s’abstenant de toute recommandation électorale, comme en 1960. De leur côté, les journalistes ont exprimé leur « inquiétude », affirmant qu’un éditorial soutenant Kamala Harris avait été rédigé mais bloqué par Jeff Bezos.
Cette annonce fait écho à une décision similaire du Los Angeles Times, également empêché de soutenir Harris par son propriétaire, tandis que le New York Post, propriété de Rupert Murdoch, a officiellement soutenu Donald Trump. En revanche, le New York Times, le Boston Globe et le Philadelphia Inquirer ont pris position en faveur du candidat démocrate.