Six partis d’opposition ont déposé une requête en impeachment, accusant le leader d’avoir « gravement violé la Constitution » après sa tentative d’imposer la loi martiale dans le pays.
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Un avenir très incertain pour le président sud-coréen. Le vote au Parlement sur la motion visant à destituer Yoon Suk-yeol est prévu samedi à 19 heures (10 heures, heure de Paris), a rapporté l’agence de presse Yonhap jeudi 5 décembre. Six partis d’opposition ont déposé mercredi une requête en impeachment, accusant le chef de « gravement violé la Constitution et la loi ».
Cette initiative a été prise après que le président ait déclaré la loi martiale mardi soir et tenté de museler le Parlement en y envoyant l’armée, avant de faire volte-face six heures plus tard sous la pression des députés et des manifestants. Selon un sondage publié mercredi par l’agence Realmeter, plus de sept Sud-Coréens sur dix (73,6%) soutiennent la demande de destitution, contre 24% qui se disent opposés et 2,4% qui n’ont pas d’opinion.
Si la motion est adoptée, Yoon Suk-yeol sera suspendu de ses fonctions en attendant la confirmation de sa révocation par la Cour constitutionnelle. Si les juges donnent leur feu vert, il quittera le pouvoir et une nouvelle élection présidentielle devra être organisée d’ici 60 jours. Le président n’est pas apparu en public depuis son dernier discours à la télévision nationale, mercredi à l’aube, pour annoncer la levée de la loi martiale. Son secrétariat a assuré qu’il ne s’exprimerait pas jeudi.
Le Parti démocrate, principale force d’opposition, a annoncé le dépôt d’une plainte contre le président pour « rébellion », un crime théoriquement passible de la peine de mort (qui n’est plus appliquée en Corée du Sud depuis 1997). Une enquête a été ouverte, selon la police sud-coréenne.