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le vote LR illustre la précarité de la coalition gouvernementale

A l’Assemblée nationale, LR a préféré voter mercredi pour un candidat LFI, plutôt que pour un représentant du groupe macroniste à la présidence de la commission des Affaires économiques. Preuve supplémentaire des tensions qui peuvent exister au sein de la coalition gouvernementale.

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Le député LR LAurent Wauquiez (à gauche) lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, le 9 octobre 2024. (VINCENT ISORE/MAXPPP)

La droite et le bloc central macroniste se déchirent de plus en plus et ces divisions font le bonheur de la gauche, qui ne s’attendait pas, mais pas du tout, à remporter la présidence de la commission des affaires économiques, mercredi 9 octobre. l’Assemblée. C’est la députée insoumise Aurélie Trouvé, ex-porte-parole d’Attac, qui l’a emporté à la surprise générale grâce à la défection de plusieurs députés de droite qui ont abandonné le candidat macroniste qui cherchait à succéder au nouveau ministre de l’Économie, Antoine Armand. Visiblement, mécontent de la répartition des postes au sein de la coalition Ensemble-LR, Laurent Wauquiez a tout fait exploser. Et il a choisi de voter… Jean-Luc Mélenchon ! « Pratiques » OMS « dégoûtant » Gabriel Attal, c’est ce qu’a dit l’ancien Premier ministre à ses troupes.

Michel Barnier n’est pas satisfait. Le Premier ministre l’a fait savoir à son prédécesseur à Matignon qu’il a immédiatement appelé. Il déplore le « manque de solidarité du socle commun » censé soutenir son gouvernement. Il a également appelé Laurent Wauquiez, qui n’a pas répondu, mais qui a fini par lui envoyer un message pour justifier sa mauvaise humeur. Pas sûr que tous les députés du groupe Droite Républicain comprennent le choix de leur leader, et encore moins les électeurs de droite. Laurent Wauquiez a donc choisi de faire gagner les Insoumis, au lendemain de son discours répondant à la motion de censure au cours duquel il a fustigé le sectarisme du Nouveau Front populaire et assuré Michel Barnier qu’il « Tous » pour qu’il « réussir ». Disons simplement que nous avons déjà eu des alliés plus fiables…

Cet épisode illustre de manière spectaculaire l’extrême fragilité de la coalition formée par le bloc central et la droite. Il menace d’exploser à tout moment, peut-être dès l’examen du budget, que de nombreux députés macronistes refusent, pour l’instant, de voter. Cet affrontement montre que malgré la précarité de leur situation, les dirigeants de cette alliance ont déjà l’esprit ailleurs, ils sont obsédés par l’élection présidentielle de 2027, la «programme désastreux » par Laurent Wauquiez d’après Gabriel Attal… qui a le même.

Le RN est premier groupe à l’Assemblée, Marine Le Pen se lèche les lèvres à l’idée de faire tomber le gouvernement Barnier quand elle le souhaite. Et Laurent Wauquiez, Gabriel Attal et les autres multiplient les trébuchements et les mesquineries et passent leur temps à régler des comptes. Tout un spectacle qui ravit l’extrême droite ! C’est vrai que sur le Titanicl’orchestre avait joué jusqu’au bout…

Cammile Bussière

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