Alors que les combats violents s’opposent au groupe rebelle M23 et aux forces gouvernementales à Goma, à l’est de la RDC, la Croix-Rouge était inquiète ce mardi par les conséquences du conflit sur un laboratoire scientifique abritant les souches virales.
La Croix-Rouge sonne l’alarme. Depuis dimanche, des membres du groupe rebelle congolais M23, accompagné de soldats rwandais, ont abordé la grande ville de Goma, située à l’est de la RDC.
L’attaque de cette région de la République démocratique du Congo (RDC) a été lancée après l’échec à la mi-décembre d’une médiation entre la RDC et le Rwanda, sous l’égide de l’Angola.
📍 République démocratique du Congo | La situation de sécurité se détériore en saké, près de Goma. Nos équipes médicales de l’hôpital CBCA Ndosho font face à un afflux massif de blessés.
Myriam Favier, chef sous-délégation dans le nord du Kivu, partage 👇🏽 pic.twitter.com/ydeicu7k5x
– cicr (@cicr_fr) 28 janvier 2025
Des affrontements et des bombardements continus ont provoqué un « afflux massif de blessés par des balles et des munitions explosives dans les structures soutenues par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) », a indiqué l’organisation dans un communiqué.
Conserver les échantillons des affrontements
Mais la population, estimée à un million d’habitants et autant de personnes déplacées qui ont fui les combats, n’est pas la seule à être menacée. Le CICR dit qu’il est « très préoccupé par la situation du laboratoire de l’Institut national de recherche biomédicale du pays (…) qui fait face à un risque de réduction de puissance », a déclaré le directeur régional de la croix Patrick Youssef .
Dans un communiqué de presse, il a insisté sur la nécessité de « préserver les échantillons qui peuvent être affectés par des affrontements ». « Si les souches bactériologiques, y compris le virus Ebola, devaient se propager, (…) cela pourrait provoquer des conséquences inimaginables », a-t-il averti.
Découverte en 1976, le virus Ebola a provoqué des fièvres hémorragiques, très souvent mortelles pour les malades. Si un vaccin a été déployé pour la première fois en Afrique de l’Ouest en 2017, il n’empêche pas la résurgence de nouvelles épidémies comme en Guinée, en 2021.