Salim Berrada, surnommé « le violeur de Tinder » par la presse et accusé d’avoir violé ou agressé sexuellement dix-sept femmes entre 2014 et 2016, a été condamné vendredi 29 mars à dix-huit ans de réclusion criminelle par le tribunal correctionnel de Paris. Il a été reconnu coupable de douze viols et de trois agressions sexuelles. Pour deux autres femmes, le tribunal l’a acquitté, estimant que les preuves manquaient et que le doute devait lui profiter.
Le tribunal a jugé « caractère particulièrement organisé »UN « procédure opératoire éprouvée » et le «caractère sériel de ces crimes et délits»juge « particulièrement inquiétant »comme « la multiplication du nombre de victimes » dans un temps « de plus en plus court », notamment en 2016, a déclaré le président Thierry Fusina. Il a également souligné « l’importance certaine du dommage » victimes, les « modification profonde de leur existence dans le domaine personnel et professionnel », encore aujourd’hui. L’homme de nationalité marocaine a également été condamné à une interdiction définitive de territoire français.
Une peine de dix-neuf ans de réclusion criminelle a été requise jeudi, une peine très lourde. » grave « – le maximum encouru était de vingt ans – pour ceux qui « détruit dix-sept vies ». Cette réquisition était justifiée, selon le procureur général Philippe Courroye, par le nombre de victimes attirées vers ce photographe, aujourd’hui âgé de 38 ans, à travers les sites de rencontres, et le « dangerosité » de cela « Chasseur insatiable et égocentrique » qui a contesté tous les faits.
Prétexte pour une séance photo
Les enquêteurs avaient démontré « mode opératoire » toujours identique au photographe qui attirait les femmes chez lui sous prétexte d’une séance photo. UN « forme d’industrialisation » d’un processus, avec un « un cahier des charges précisément décrit dans plusieurs fichiers Excel », où il a énuméré des slogans, des compliments, des propositions. Il a envoyé « en masse » sollicitations auprès de modèles potentiels, profitant de sa notoriété de photographe.
Ces femmes à qui Salim Berrada disait que chacune était » unique « un « muse », arrivés chez lui, se sont vu proposer de l’alcool, que beaucoup n’ont pas osé refuser. Tous décrivent alors une ivresse anormale et rapide, et une perte de force. Les enquêteurs soupçonnent « soumission chimique », ce que dément également Salim Berrada. Les plaignantes décrivent ensuite un brusque changement de comportement et des relations sexuelles forcées malgré leur refus.
Après deux ans et demi de prison, Salim Berrada a été libéré sous contrôle judiciaire en 2019, avec interdiction d’exercer la photographie. Plusieurs plaignants ont alors signalé aux tribunaux leurs « activité importante » sur les applications de rencontres. Visé par de nouvelles plaintes, il a été une nouvelle fois mis en examen pour viols et agressions sexuelles. Cette enquête est toujours en cours. Il est retourné en prison en juillet.