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Le vice-Premier ministre italien Matteo Salvini demande à Stellantis de rendre compte de ses fonds publics

Le vice-Premier ministre italien Matteo Salvini demande à Stellantis de rendre compte de ses fonds publics

Le parti nationaliste italien tente d’en savoir plus sur le montant des fonds publics perçus par le constructeur automobile, dans un contexte de tensions entre son gouvernement et le groupe franco-italo-américain.

Le parti nationaliste du vice-Premier ministre italien Matteo Salvini a lancé une campagne « opération vérité » notamment pour en savoir plus sur le montant des fonds publics reçus par Stellantis, dans un contexte de tensions entre le gouvernement et le quatrième constructeur automobile mondial. « La Ligue lance l’opération vérité sur les fonds publics collectés en Italie »a annoncé le parti anti-immigration sur ses réseaux sociaux.

«Le parti de Matteo Salvini est prêt à toute initiative parlementaire – à commencer par une série de questions – visant à demander combien d’argent public le groupe a reçu au fil des années, combien de travailleurs italiens ont été licenciés ou mis au chômage et combien d’usines ont été ouvertes à l’étranger »dit-il. Vendredi, le patron de Stellantis, Carlos Tavares, a dénoncé les coûts de production des voitures trop élevés en Italie en raison du prix de l’énergie, lors d’une audition devant des élus du parlement italien.

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La tension monte depuis plusieurs mois

« Pourquoi ne vendons-nous pas de voitures électriques en Italie ? Ils coûtent trop cher. Nous devons les rendre accessibles grâce à des incitations et des subventions. Comment ? C’est une décision qui vous appartient. Pour soutenir la demande, nous avons besoin d’incitations importantes, sinon nous n’y parviendrons pas. »a lancé le patron du constructeur automobile, qui quittera son poste en janvier 2026. Carlos Tavares « devrait avoir honte et s’excuser » avoir « a mal géré une entreprise italienne historique »a répondu samedi Matteo Salvini, qui est également ministre des Transports.

La tension monte depuis plusieurs mois entre le gouvernement nationaliste de Giorgia Meloni et Stellantis, Rome accusant le constructeur franco-italo-américain de délocaliser sa production vers des pays à bas coûts, au détriment des usines italiennes. Le gouvernement a décidé mi-septembre de retirer les fonds publics européens destinés au projet d’une méga-usine de batteries pour voitures électriques dans le sud de la péninsule qui devait être construite par ACC, une joint-venture de Stellantis, Mercedes et TotalEnergies. Le groupe est également confronté à des menaces sociales, avec une grande grève prévue le 18 octobre en Italie face à une production en forte baisse dans le pays.

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