Nouveau scandale de corruption à la tête de l’Etat ukrainien. Un vice-ministre de l’Energie, Oleksandr Kheilo, a été placé en détention provisoire pour avoir reçu un pot-de-vin d’un demi-million de dollars, ont annoncé lundi les services de sécurité ukrainiens (SBU) dans un communiqué. Cette arrestation fait tache, alors que l’Ukraine s’est engagée à intensifier sa lutte dans ce domaine dans le cadre de ses efforts pour rejoindre l’Union européenne.
Identifié par les médias, le vice-ministre Oleksandr Kheilo aurait exigé des pots-de-vin de la part de dirigeants de sociétés minières de l’ouest de l’Ukraine qui souhaitaient obtenir le transfert d’équipements utilisés dans les mines de l’est, proches de la ligne de front. Ce dernier « a été arrêté à Kiev avec un pot-de-vin d’un demi-million de dollars », selon le communiqué du SBU. Arrêté « en flagrant délit » avec trois complices présumés, il risque « jusqu’à 12 ans de prison » et « la confiscation de (ses) biens ».
Le troisième cas depuis le début de l’année
Peu après cette annonce, le gouvernement ukrainien a annoncé avoir démis de ses fonctions Oleksandr Kheilo, sans commenter les accusations qui pèsent contre lui. Le président Volodymyr Zelensky a fait de la lutte contre la corruption – endémique en Ukraine depuis des décennies – une priorité, car c’est l’une des conditions majeures posées par Bruxelles à Kiev dans le cadre de sa candidature à l’adhésion à l’Union européenne.
Depuis le début de l’année, deux affaires très médiatisées ont déjà été révélées par les agences anti-corruption du pays. En mai, le président de la Cour suprême a été arrêté et placé en détention dans une affaire de corruption portant sur 2,7 millions de dollars (2,5 millions d’euros). En janvier, une affaire impliquant des fournitures militaires a entraîné une cascade de démissions dans les ministères, les régions et le système judiciaire du pays.