Nouvelles

« Le véritable scandale, c’est que Donald Trump puisse se présenter à nouveau grâce à une Cour suprême complaisante »

LLe problème de l’élection américaine de novembre n’est pas l’âge du capitaine. Bien sûr, l’entourage du démocrate Joe Biden aurait dû le savoir et agir en conséquence : à 81 ans, le président sortant n’a pas l’âge idéal pour un second mandat. Mais le véritable scandale est que Donald Trump puisse se représenter grâce à une Cour suprême complaisante.

Le candidat républicain, âgé de 78 ans, a tenté un coup d’État légal et politique le 6 janvier 2021. Il est l’auteur d’une sorte de putsch. Depuis l’élection de novembre 2020, où Biden l’a battu haut la main, jusqu’au 6 janvier 2021 inclus, Trump n’a cessé de chauffer ses partisans. Il refuse d’accepter le résultat des urnes, confirmé de tous côtés. Il organise son « coup d’État » avec des mensonges : il est censé être un homme politique,  » volé «  victoire ; la certification du résultat par le Congrès, prévue pour le 6 janvier, doit être empêchée ; ce jour-là, « marchera sur le Capitole »…Nous connaissons la suite de l’histoire.

Depuis, le système a eu trois ans pour enquêter puis juger. Les fameuses « institutions » censées protéger la démocratie américaine étaient confrontées à une urgence : entre deux élections, elles devaient se prononcer sur la responsabilité de Trump dans les événements du 6 janvier 2021. Mais aussi sur la possession illégale par le républicain aux cheveux d’or de documents secrets à la fin de son mandat présidentiel (2016-2020). Mais aussi sur sa tentative de truquer les chiffres de l’élection de novembre 2020 dans l’État de Géorgie.

Lire aussi (2022) | Article réservé à nos abonnés Assaut du Capitole : les conclusions accablantes pour Donald Trump de la commission d’enquête parlementaire

Dans ces trois affaires, qui sont au cœur de l’État de droit, Trump a été inculpé au pénal. Mais il n’y aura probablement pas de procès avant l’élection du 5 novembre. Les électeurs ne sauront pas si l’ancienne star de téléréalité est coupable. Le « système » a échoué. Le charlatan à la casquette rouge peut se représenter. Il se pardonnera s’il revient à la Maison Blanche. Que s’est-il passé ?

Décision choquante

Que ce soit volontairement ou de bonne foi, la Cour suprême a facilité la candidature de Trump. Les neuf vestales de la Constitution – six conservateurs et trois centristes – ont accepté de se prononcer sur une requête des avocats du golfeur de Floride.

Ces gens-là affirment que Trump était encore président le 6 janvier 2021 et qu’à ce titre, il bénéficiait de l’immunité attachée à sa fonction. Appelée à statuer, une cour d’appel a rendu son verdict en février 2024 : pas d’immunité judiciaire spéciale pour l’occupant de la Maison-Blanche. Nul n’est au-dessus des lois.

La Cour suprême, saisie à son tour, a choisi d’accepter d’examiner la requête de Trump. Ce faisant, elle a de facto retardé toute possibilité de procès. Elle a légitimé la candidature de l’ancien président avant même qu’il ne puisse être jugé le 6 janvier 2021. Mais la Cour – quatre femmes, cinq hommes – est allée bien plus loin. Dans sa décision de lundi, 1euh Juillet, elle est d’accord avec Trump. Elle interprète la Constitution en donnant au président un « large immunité judiciaire » afin qu’il puisse s’acquitter de son mandat avec  » énergie « Après avoir quitté la Maison Blanche, il n’a plus à craindre d’être traîné devant les tribunaux.

Il vous reste 45.86% de cet article à lire. Le reste est réservé aux abonnés.

Eleon Lass

Eleanor - 28 years I have 5 years experience in journalism, and I care about news, celebrity news, technical news, as well as fashion, and was published in many international electronic magazines, and I live in Paris - France, and you can write to me: eleanor@newstoday.fr
Bouton retour en haut de la page