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Le verdissement de l’Antarctique s’accélère, les plantes sont désormais quatorze fois plus présentes qu’il y a 35 ans

C’est essentiellement de la mousse. Une progression qui inquiète les scientifiques, conscients qu’elle joue « un rôle central dans la conversion des surfaces rocheuses nues en sols végétalisés ».

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Monticules de mousse sur l'île Ardley en Antarctique photographiés par satellite, le 4 octobre 2024. (NATURE GEOSCIENCE / SPRINGER NATURE)

Le verdissement de l’Antarctique s’accélère, la couverture végétale a été multipliée par 14 en 35 ans, a appris franceinfo dimanche 6 octobre, dans une étude publiée vendredi par la revue scientifique britannique. Géosciences naturelles.

La péninsule Antarctique, la bande de terre la plus septentrionale du continent, a changé au cours des dernières décennies. Grâce aux images satellites, les scientifiques ont pu observer que la verdure, composée principalement de mousses et de lichens, « est passée de 0,863 km² en 1986 à 11.947 km² en 2021 ». Le rythme de ce réchauffement et de la propagation des plantes continue de s’accélérer. Entre 2016 et 2021, la verdure a gagné 0,424 km² par an, soit 34 % de plus que la moyenne globale des 35 dernières années : 0,317 km² entre 1986 et 2021.

Dans son étude, Géosciences naturelles rappelle qu’au cours des 60 dernières années, le continent le plus méridional de la Terre s’est considérablement réchauffé. Deux régions sont particulièrement touchées par ce réchauffement climatique : la zone occidentale et la péninsule Antarctique. Dans ce dernier cas, la revue scientifique table sur un réchauffement de 0,34°C par décennie jusqu’en 2100. Une hausse des températures « bien au-dessus de la moyenne mondiale »marqué par davantage de précipitations et « la saison de croissance augmente ».

L’une des menaces qui pèsent sur ce continent qui devient de plus en plus vert au fil des années est de voir les espèces végétales se multiplier au-delà « leurs zones de dispersion naturelle » mais aussi de voir arriver des espèces « non-autochtone » Et « envahissant » prendre la place de « espèce endémique ». Pour l’instant, c’est surtout le «écosystèmes de mousses» qui s’étendent jusqu’à la péninsule Antarctique. Ce n’est pas anodin, soulignent les scientifiques, puisque « Les communautés de mousses jouent un rôle central dans la conversion des surfaces rocheuses nues en sols végétalisés. »

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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