Depuis les plages du Débarquement, Emmanuel Macron le sait. Il n’est plus possible de sauver la soldate Valérie Hayer. Mission impossible. Ce n’est pas non plus une surprise. Mieux valait envoyer au front un élu européen inconnu plutôt que de risquer le cinglant affront d’une figure de la Macronie. Parce que c’est très clair. Quoi que dise le président avec tout l’apparence de conviction dont il est capable, c’est sa politique qui est en jeu et c’est ce qu’il veut épargner pour l’après-élection, en utilisant la télévision selon sa bonne volonté. Ce n’est sans doute pas illégal, et l’Arcom, l’Autorité de régulation des communications, bien que saisie, je ne pourrai rien y faire. Ce n’est pas illégal, c’est juste, disons, injuste.
On imagine aisément qu’il exploitera le grand moment de la lutte pour la liberté de l’Europe et des peuples qu’a été le débarquement, et évoquera les dangers qui pèsent sur le monde libre et les démocraties pour justifier sa politique.
Le problème est là. Les instituts de sondage ne disent pas toute la vérité mais, sur ce point, ils sont d’accord. L’image du président est dégradée, c’est des mots, des mots. Et le fait qu’ils se multiplient ne change rien, bien au contraire. Le récit présidentiel se brise sur les récifs de la réalité. Emmanuel Macron parle aux bons gens de solidarité européenne, de progrès, alors que sa politique dit tout le contraire. Peu d’attention aux riches, dure aux plus modestes et de plus en plus. La réforme de l’assurance chômage telle qu’elle est annoncée, après le report de l’âge de la retraite, est une violence contre les précaires, les plus démunis. On a entendu la ministre Catherine Vautrin le justifier au nom de « L’émancipation par le travail ». En culpabilisant, en fragilisant toujours ceux qui n’en ont pas ! C’est indigne.
La libération de la France en 1944 apporte les espoirs et les réformes sociales du Conseil national de la Résistance. Ce n’est pas le vent de l’histoire qui chante avec Emmanuel Macron.
Les médias que les milliardaires ne peuvent pas se permettre
Nous ne sommes financés par aucun milliardaire. Et nous en sommes fiers ! Mais nous sommes confrontés à des défis financiers permanents. Soutenez-nous ! Votre don sera défiscalisé : donner 5 € vous coûtera 1,65 €. Le prix d’un café.
Je veux en savoir plus !