Une semaine après la cérémonie d’ouverture des JO de Paris 2024, le Vatican a exprimé sa « tristesse », estimant que certaines scènes avaient offensé différentes religions.
Le Vatican s’est dit « attristé par certaines scènes de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris », dans un communiqué en français publié samedi. « Le Saint-Siège ne peut que se joindre aux voix qui se sont élevées ces derniers jours pour déplorer l’offense faite à de nombreux chrétiens et croyants d’autres religions », ajoute le texte.
L’émission diffusée vendredi dernier sur Mondiovision comportait une scène que certains critiques considéraient comme une parodie de la Cène, le dernier repas du Christ selon la tradition chrétienne, avec des travestis et des drag-queens. Les organisateurs des JO ont affirmé qu’elle s’inspirait plutôt d’un tableau évoquant un banquet autour du dieu grec Dionysos, conservé dans un musée de Dijon (centre de la France), mais cela n’a pas fait taire les critiques, notamment des milieux traditionalistes et d’extrême droite.
« La liberté d’expression trouve ses limites dans le respect d’autrui »
« Dans un événement prestigieux où le monde entier se rassemble autour de valeurs communes, il ne doit pas y avoir d’allusions qui ridiculisent les convictions religieuses de nombreuses personnes », ajoute le texte. « La liberté d’expression, qui n’est évidemment pas remise en cause, trouve sa limite dans le respect d’autrui. »
En début de semaine, le président turc Recep Tayyip Erdogan, islamiste conservateur, a annoncé qu’il appellerait le pape François pour condamner la cérémonie, estimant qu’elle représentait une « immoralité envers les chrétiens ». L’ancien président américain Donald Trump, le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, et un groupe d’évêques français ont également critiqué la cérémonie.
Le directeur artistique du spectacle, le metteur en scène français Thomas Jolly, a déclaré qu’il souhaitait « envoyer un message d’amour, un message d’inclusion ». Anne Deschamps, porte-parole des JO de Paris, a déclaré dimanche : « Si des personnes ont été offensées, bien sûr, nous sommes vraiment, vraiment désolés ».