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le vacancier était attendu en juillet, il arrive doucement en août

 » C’est encore un signe : en cette première semaine d’août, la circulation sur la D 652 reliant Parentis-en-Born où nous sommes basés et Biscarrosse-Plage est relativement fluide… », prévient Guillaume Gruat, président landais de la Fédération nationale de l’hôtellerie de plein air (FNHPA). Un mois d’août qui s’annonce néanmoins « meilleur » que le mois de juillet, particulièrement triste. Car hôtels, gîtes, locations entre particuliers, campings, restaurants, sites d’activités, sur le littoral comme dans les terres, tous déplorent à des degrés divers un « début de saison » grincheux, morose et peu prospère.

1 C’est la faute de la météo, de la politique, des Jeux olympiques…

Plages clairsemées, hébergements et terrasses loin d’être complets, tels ont été les symptômes touristiques du mois de juillet. Le président néo-aquitain de l’Union nationale des métiers…

 » C’est encore un signe : en cette première semaine d’août, la circulation sur la D 652 reliant Parentis-en-Born où nous sommes basés et Biscarrosse-Plage est relativement fluide… », prévient Guillaume Gruat, président landais de la Fédération nationale de l’hôtellerie de plein air (FNHPA). Un mois d’août qui s’annonce néanmoins « meilleur » que le mois de juillet, particulièrement triste. Car hôtels, gîtes, locations entre particuliers, campings, restaurants, sites d’activités, sur le littoral comme dans les terres, tous déplorent à des degrés divers un « début de saison » grincheux, morose et peu prospère.

1 C’est la faute de la météo, de la politique, des Jeux olympiques…

Plages clairsemées, hébergements et terrasses loin d’être pleines, tels ont été les symptômes touristiques du mois de juillet. Le président néo-aquitain de l’Union nationale des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH), Alain Guillot, témoigne : « Le début de saison en mai et juin a été problématique dans notre région, avec une météo défavorable. Et cela a continué en juillet. Les hôtels, les bars et les restaurants ont tous souffert. »

Côté hébergement de plein air, on constate que si les réservations estivales ont démarré comme d’habitude en décembre et janvier, après avril elles ont marqué le pas et ont considérablement ralenti. La « faute » revient à « la politique, qui a ajouté son grain de sable », dénoncent les professionnels du tourisme. Les élections européennes ont mobilisé les électeurs pour le premier week-end, et la dissolution de l’Assemblée nationale a ajouté à la douleur deux week-ends de suite… au tout début des vacances scolaires d’été, retardant les arrivées sur les lieux de vacances. Sans compter que « ça a refroidi l’ambiance », constate Alain Guillot, « on le sait : les années électorales ne sont jamais bonnes pour le tourisme, mais dans ce cas, elles ont aussi généré une certaine morosité ». « Et même en ce mois d’août, ce contexte politique morose rend les vacanciers tendus », renchérit Lionel Pujade, président de la FNHPA de Gironde, qui gère un camping au Teich.

Et comme si cela ne suffisait pas, il y a les Jeux Olympiques… Et ? On ne sait pas vraiment pourquoi mais ils ont aussi leur impact sur la fréquentation du littoral et du territoire.

« 2022 et 2023 ont été deux années extraordinaires après la crise du Covid. C’est peut-être un retour à la normale »


Après deux années hors du commun, les campings ont débuté l’été 2024 sur une pente douce… trop douce.

Guillaume Bonnaud/Sud-Ouest

2 Arbitrages liés au pouvoir d’achat

La baisse de fréquentation des hébergements hôteliers et des campings, pour juillet 2024 par rapport à juillet 2023, oscille entre 15% et parfois 40%, selon les professionnels. Une nuance toutefois dans l’hôtellerie de plein air : « Nous avons connu deux années extraordinaires en 2022 et 2023 après le passage à vide du Covid. Ce que nous vivons actuellement est peut-être un juste retour à la normale », avance prudemment Lionel Pujade.

Et on finit par lâcher ce mot qui perturbe l’activité économique depuis deux ans : l’inflation et, par conséquent, la baisse du pouvoir d’achat des ménages. « Les offices de tourisme constatent que les vacanciers demandent d’abord des activités gratuites. Dès qu’elles sont payées, ils détrompent. Les achats spontanés ont chuté de 40 % par rapport à l’été précédent », souligne Christelle Chassagne, présidente du comité régional du tourisme (CRT) de Nouvelle-Aquitaine.

Et l’été 2024 voit se confirmer les tendances observées les deux années précédentes : « On part moins loin et nos séjours sont plus courts », souligne Christelle Chassagne. Le système D, comme loger « en famille » ou « chez des amis » à moindre coût, fait son retour. Il faut dire que les prix de l’hébergement et de la restauration ont augmenté. Si les professionnels avancent des arguments légitimes (augmentation des coûts de l’énergie, augmentation des salaires dans la restauration, prise en compte du logement et de la mobilité des saisonniers), ces arguments ne parviennent pas à percer le portefeuille des vacanciers, soumis à des arbitrages : moins de restaurants, moins d’activités et de sorties payantes, moins de locations de mobil-homes au profit d’emplacements pour tentes ou caravanes.

3 Des promotions ici et surtout « ailleurs »

« Les grands campings commerciaux ont contrecarré ce début d’été en demi-teinte avec des offres et des promotions. Ils ont les moyens. Les campings familiaux n’en ont pas les moyens… », constate Lionel Pujade. Mais cet été, visiblement, la concurrence vient surtout d’ailleurs : « On voit beaucoup d’ouvertures de lignes au départ de l’Espagne, du Maroc, de la Croatie, depuis les aéroports de la région, comme La Rochelle ou Limoges. Avec des séjours sur mesure, de qualité et « tout compris » », note Christelle Chassagne. Un constat partagé par les professionnels de l’hébergement touristique, quelque peu déçus.

« L’ambiance qui règne pendant ces Jeux redonne du tonus à tout le monde, on peut espérer un coup de boost »

4 Et maintenant ?

« Les prévisions météo pour ce mois d’août sont encourageantes et la Nouvelle-Aquitaine est prête à accueillir ceux qui décideront à la dernière minute », insiste le président du CRT. Et on reparle des JO : « L’ambiance qui règne pendant ces Jeux remonte le moral de tout le monde, on peut espérer un coup de boost », ajoute Alain Guillot, pour l’Umih régionale, qui veut rester « optimiste ». Certains professionnels le sont moins : « Ce qui est perdu en début de saison ne se rattrape pas ». On compte sur des réservations de dernière minute et une arrière-saison peut-être plus dynamique quand « le personnel mobilisé pour les JO prendra ses vacances ». Le « problème », c’est que l’arrière-saison est forcément vendue moins cher que la haute saison…

Christelle Chassagne veut voir plus loin : « Il y a des points urgents à travailler au niveau législatif, comme l’accompagnement des professionnels du tourisme qui n’ont pas encore fini de rembourser leur PGE (Prêt Garanti par l’Etat), l’introduction de plus de flexibilité dans les embauches, le suivi du projet de loi visant à supprimer la TVA sur la construction d’hébergements pour les saisonniers, la prise de décision sur les normes parfois très contraignantes auxquelles est soumise l’hôtellerie de plein air… Nous espérons voir très bientôt un ministre dédié pour accompagner les acteurs français du tourisme. »

« Une saison décalée »

Du côté de la plateforme de location de vacances Amivac, contactée par notre rédaction, « les locations saisonnières affichent une saisonnalité décalée ». Là aussi, l’été 2024 prend un nouveau visage avec un net ralentissement des réservations de dernière minute à partir de juin et une reprise en juillet pour atteindre un volume plus élevé début août qu’à la même période en 2023. « En 2024, les Français sont des aoûtiens », insiste son directeur David Pinto, « et ce, alors que les prix sont restés relativement stables et la durée moyenne des séjours (neuf jours) aussi ». Les réservations de dernière minute restent une tendance forte du marché touristique « et cette année, la météo y est clairement pour quelque chose ». La plateforme voit aussi l’impact d’une conjoncture de vacanciers « fébriles » qui vont reporter leur séjour à fin août ou septembre afin de bénéficier de tarifs promotionnels et donc plus abordables.
La Nouvelle-Aquitaine semble tirer son épingle du jeu, avec 21 % des réservations de vacances d’août de la plateforme, contre 19 % en 2023. A noter que la Dordogne gagne en popularité : « On observe effectivement un glissement du littoral vers les terres en Nouvelle-Aquitaine, comme en Bretagne ou en Paca. C’est une vraie tendance de fond », poursuit David Pinto. Explication ? « Des raisons liées au pouvoir d’achat alors que le littoral a augmenté ses prix, mais aussi des raisons écologiques. On recherche des vacances ‘nature’ et du ‘slow tourisme’. »

Cammile Bussière

One of the most important things for me as a press writer is the technical news that changes our world day by day, so I write in this area of technology across many sites and I am.

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