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Le « trou de souris » de la paix israélo-palestinienne

Des Palestiniens marchent dans une rue couverte d'eaux usées stagnantes à Deir el-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, le 19 juillet 2024.

PASNeuf mois et demi après le massacre terroriste du Hamas, la guerre menée par Israël à Gaza sombre dans un véritable carnage qui, loin d’affaiblir le mouvement islamiste, ravage l’enclave palestinienne et y sème pour longtemps les graines de l’extrémisme.

L’incapacité des États-Unis à obtenir un cessez-le-feu simple, malgré le soutien du Conseil de sécurité de l’ONU, semble fermer toute perspective de règlement durable du conflit israélo-palestinien. Un groupe de six experts français estime néanmoins qu’il existe une « trou de souris » à explorer afin de relancer le processus de paix dans les meilleurs délais, et ce sur la base d’une internationalisation de « Gérer l’après-guerre à Gaza ». Parce que la catastrophe actuelle et ses conséquences « La logique de la guerre totale » a clairement démontré que « le blocage du processus bilatéral israélo-palestinien ne profite qu’aux acteurs radicaux israéliens et palestiniens ».

Le « feu ardent » de Gaza

Les auteurs de ce rapport sont Jean-Paul Chagnollaud et Agnès Levallois, directeurs de l’Iremmo (Institut de recherche et d’études sur la Méditerranée et le Moyen-Orient), Antoine Arjakovsky et Jacques Huntzinger, du Collège des Bernardins, Michel Duclos, de l’Institut Montaigne, et Bernard Hourcade, spécialiste reconnu de l’Iran. Il faut également noter que MM. Huntzinger et Duclos ont été ambassadeurs de France, le premier en Israël, le second en Syrie.

Cela signifie que la dimension régionale de la crise actuelle est dûment prise en compte, avec le risque d’escalade.  » révélé «  pendant « La séquence de guerre israélo-iranienne d’avril 2024 ». Un tel engrenage pourrait « conduire à une confrontation armée entre Israël et l’Iran, entraînant l’implication des États occidentaux et arabes ». Même si une telle déflagration est évitée, le danger demeure sérieux d’une  » nouvelle Nakba « , aussi tragique que l’exode palestinien de 1948, avec  » Transfert massif de Palestiniens de Gaza vers l’Egypte « , au bas de  » Troisième Intifada » mettant le feu à la Cisjordanie.

Lire la chronique | Article réservé à nos abonnés La Palestine n’a jamais autant souffert

Un autre « scénario sombre » verrait une forme de « somalisation » de la bande de Gaza, un « une zone chaotique, incontrôlée, objet d’affrontements incessants entre Israël et les éléments reconstitués du Hamas »C’est le scénario qui se dessine, avec l’impossibilité pour Benjamin Netanyahu de remporter le « victoire totale » qu’il a assigné à son armée contre le Hamas.

Face à une telle obstination israélienne, le Hamas et ses alliés palestiniens restent convaincus qu’ils « maîtriser le temps de la guerre »même si, « Si demain il y avait une trêve ou un cessez-le-feu, le gouvernement israélien, le Hamas, mais aussi l’Autorité palestinienne, seraient incapables d’organiser l’avenir de Gaza. » C’est pourquoi une coalition d’États arabes et occidentaux doit assumer une forme de « tutelle » dans la bande de Gaza, avant de le transférer vers un « Une Autorité palestinienne renouvelée, capable de gérer le territoire de manière ordonnée et efficace. »

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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