le tribunal administratif donne raison à Christian Estrosi
La Ligue des droits de l’Homme (LDH) et l’association de défense des libertés constitutionnelles avaient saisi la justice contre l’arrêté du maire, en vigueur depuis le 1euh peut. Leurs demandes ont été rejetées.
Le Figaro Nice
Le juge des référés du tribunal administratif de Nice (Alpes-Maritimes) a rendu vendredi après-midi une ordonnance rejetant les demandes formulées par deux associations contre la mise en place du couvre-feu pour les mineurs dans la capitale azuréenne. Le 26 avril, Christian Estrosi a pris un arrêté interdisant la circulation sur la voie publique, de 23 heures à 6 heures du matin, des mineurs de moins de 13 ans non accompagnés d’un adulte. Ceci du 1euh Mai et jusqu’au 31 août inclus.
La Ligue des droits de l’Homme (LDH) et l’association de défense des libertés constitutionnelles se sont immédiatement mobilisées contre cette mesure, estimant entre autres qu’aucun élément précis et détaillé n’était de nature à étayer l’existence de risques particuliers relatifs aux mineurs, ce que le maire de Nice n’a pas justifié par l’existence de risques particuliers de troubles à l’ordre public auxquels les mineurs seraient exposés ou dont ils seraient les auteurs dans les secteurs concernés. Que le décret aurait également un impact disproportionné sur la liberté d’aller et venir et le respect de la vie privée et familiale des jeunes concernés. « Il ressort cependant des chiffres produits par la municipalité de Nice que le nombre de victimes d’infractions pour 1000 habitants à Nice est supérieur à la moyenne française en 2023 pour les atteintes aux biens et aux personnes et que, notamment à l’égard des mineurs, sur la mois de janvier à avril 2024, 27 mineurs de 13 ans ont été interpellés par la seule police municipale, contre 18 sur la même période en 2023 », de son côté, constate le juge des référés.
Une victoire pour Christian Estrosi
Par ailleurs, dans le quartier sensible de Moulins, où le couvre-feu concerne les mineurs de moins de 16 ans, «52% des personnes impliquées dans les arrestations liées au trafic de drogue sont des mineurs, précise le magistrat. C’est au vu de ces informations que le juge a décidé de rejeter l’ensemble des demandes des associations. « Ces éléments permettent de caractériser l’existence de risques de troubles à l’ordre public auxquels seraient exposés les mineurs, notamment de moins de 13 ans ou de moins de 16 ans aux Moulins, ou dont ils seraient les auteurs.développe le juge dans son ordonnance.
Sur les réseaux sociaux puis dans un communiqué, le maire de la cinquième ville de France s’est exprimé « je me suis réjoui » de la décision du tribunal administratif. « Pour moi, la première liberté pour vivre en société reste la sécurité », il a dit. Et Christian Estrosi s’en prend aux associations requérantes : « C’est un échec pour ceux qui s’en sont pris à ce décret, ceux qui se prétendent défenseurs des libertés mais refusent de se rendre en face de la réalité et de la montée de la délinquance juvénile. » Ce dernier promet qu’il ne baissera pas la garde dans ce dossier et qu’il s’adaptera « des mesures pour protéger les mineurs au fur et à mesure de l’évolution de la situation ». Le maire de Nice et numéro deux d’Horizons, le parti d’Édouard Philippe, plaide également pour abaisser la majorité pénale à 16 ans.