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Le tribunal administratif de Nice rejette la demande de référé sur la cession sous contrat du collège musulman Avicenne

Le tribunal administratif de Nice rejette la demande de référé sur la cession sous contrat du collège musulman Avicenne

Le tribunal administratif de Nice a annoncé, jeudi 15 août, avoir rejeté le recours en référé du collège musulman Avicenne, récemment sauvé par la justice d’une fermeture ordonnée par la préfecture, concernant le rejet de ses demandes de mise sous contrat.

Le tribunal ne s’est pas prononcé sur le fond, mais a estimé que l’urgence requise pour une mesure provisoire n’était pas démontrée, puisque les inscriptions étaient en forte augmentation et que la pérennité du collège n’était pas menacée.

Ouvert en 2015 dans un quartier défavorisé de Nice, le collège Avicenne a formulé sa première demande après cinq ans, le délai légal. Les deux premières fois, une inspection a constaté l’absence de cours de sport et l’absence de laboratoire de physique-chimie.

Depuis, le collège a obtenu, à grands frais, des places dans une piscine et un stade et a aménagé un laboratoire. Mais sa dernière demande a été rejetée au printemps, au motif que l’Etat n’avait plus les fonds.

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Accès aux installations sportives publiques

Dans le même temps, la préfecture a ordonné la fermeture du collège en mars, dénonçant une « opacité » de ses comptes contraire à la loi sur le séparatisme. Mais le tribunal administratif a annulé cette décision, estimant que de simples erreurs comptables ne justifiaient pas une mesure aussi radicale. L’Etat n’a pas fait appel.

Le collège est donc revenu sur la question du contrat, en saisissant la justice pour refus définitif au fond et en référé pour tenter d’obtenir un passage sous contrat, même pour un euro symbolique, avant la rentrée scolaire.

« On ne peut pas à la fois reprocher aux musulmans de ne pas vouloir s’engager et de ne pas se conformer aux règles de la République et quand ils demandent un contrat, leur dire ‘non, on n’a plus d’argent, on ne veut pas de vous’ »a dénoncé l’avocat du collège, Sefen Guez Guez, lors de l’audience de lundi.

Selon un rapport 2023 de la Cour des comptes, les établissements catholiques représentent 96 % des effectifs de l’enseignement privé sous contrat. Outre la participation de l’État au financement du collège, le passage sous contrat facilite l’accès aux équipements sportifs publics et, surtout, permet de mieux valider les progrès des élèves.

Actuellement, la moitié des élèves de 4e annéeet Les étudiants d’Avicenne retournent dans un collège public pour la 3et afin de bénéficier d’un suivi continu pour le brevet et d’éviter un examen supplémentaire avant de pouvoir postuler dans un lycée public.

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Le Monde avec l’AFP

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