Le tribunal administratif de Bastia suspend l’interdiction de porter des « vêtements prouvant une appartenance religieuse » sur les plages du sud de la Corse
L’autorité judiciaire a jugé « illégal » l’arrêté pris par le maire de la commune de Lecci, en Corse-du-Sud, le 7 août.
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Le juge des référés du tribunal administratif de Bastia a suspendu l’interdiction de port de tenues affichant une appartenance religieuse sur les plages de Lecci, en Corse-du-Sud, selon un communiqué du parquet, parvenu à France Bleu RCFM.
Cet arrêté municipal, pris le 7 août par le maire de la commune, Don Georges Gianni, avait été suspendu suite à une saisine de la Ligue des droits de l’homme.
Dans le communiqué de presse du tribunal, le tribunal considère cette décision « illégal » et affirme que l’interdiction « porte gravement et illégalement atteinte à la liberté de circulation, à la liberté de conscience et à la liberté individuelle ».
Une telle interdiction, selon le tribunal, doit être justifiée par une « risque actuel et avéré pour l’ordre public »tandis que les raisons invoquées par la municipalité sont décrites comme « non pertinent »Le maire a expliqué sa démarche par un contexte de menace terroriste, un climat de tension internationale en plus de l’état d’urgence, et « respect des règles d’hygiène ou de sécurité ».