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Le triathlon handisport français, après une chute précoce

Le Français Pierre Le Corre (à gauche) participe au relais mixte de triathlon aux Jeux olympiques de Paris, le 5 août 2024.

Et l’équipe de France a inventé le triathlon handicap, une discipline qui consiste, quand on est beaucoup trop fort, à se faire trébucher en courant, à nager en petit chien ou à faire dérailler son vélo, afin d’introduire une dose de suspense. Malheureusement pour les Bleus, le format reste à peaufiner et les triathlètes, lundi 5 août, n’ont comblé qu’une petite partie de leur retard et ont échoué à la quatrième place du relais, à une minute de leurs ambitions dorées. Les autres favoris, les Britanniques, ont également été surpris, battus au sprint par l’Allemagne, championne olympique, et les Etats-Unis.

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C’est une chute du premier relayeur, Pierre Le Corre, dans un virage en épingle devant l’Assemblée nationale qui a précipité le scénario catastrophe. Entraîné dans la chute du Néo-Zélandais Hayden Wilde, Le Corre a dû lui aussi remettre sa chaîne de vélo et repartir pour la course à pied avec une trentaine de secondes de retard.

Bon gré mal gré, selon les transitions, les Français naviguaient à 20 ou 30 secondes du peloton, tandis que la Grande-Bretagne et l’Allemagne creusaient le fossé. La natation a vu chaque triathlète français rattraper une partie du temps perdu. Les sections vélo ont été un calvaire, les Français étant contraints de pédaler seuls, tandis que les favoris, devant, se relayaient, un avantage majeur.

« C’est comme un critère »

L’effort ainsi fourni fut récompensé par la course à pied qui concluait chaque relais. L’espoir d’une médaille, dès la mi-course, s’évanouit. « Malheureusement, les grandes nations se sont organisées devant et nous avons pris un coup, a noté Cassandre Beaugrand. C’est aussi grâce au public que nous nous sommes battus jusqu’au bout. »

Dans son dernier relais, la championne olympique, qui s’était rapprochée du peloton par ses devancières, a réalisé un nouveau parcours exceptionnel. Tout simplement pour la gloire et l’immense public venu, car le trio germano-américain-britannique se battait pour le titre loin devant, une minute derrière.

Après l’arrivée, les combinaisons tricolores rejouent les deux ou trois moments clés où la course a basculé, et auraient pu le refaire dans l’autre sens. « C’est comme un critérium, tout le monde veut être placé à chaque tour, c’est une course folle, dit Pierre Le Corre, auteur d’Un joli soleil. Je vois (Hayden Wilde) je tombe au ralenti, les secondes me semblent des minutes, mais je ne peux rien faire, on est en plein virage, il y a des gars à droite, à gauche, il dérape sur la roue avant et je le rattrape. J’essaie de remonter rapidement, je me dis que je les rattrape dans cinq secondes, mais je vois que j’ai déraillé. J’essaie de remettre la chaîne mécaniquement, ça ne marche pas, je suis obligé de redescendre et là, je perds de précieuses secondes pour rester au contact du peloton. Devant, ils ont poussé et c’était impossible de les rattraper. C’est un peu le cauchemar.

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Cammile Bussière

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