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Roman Polanski acquitté dans son procès en diffamation initié par Charlotte Lewis qui l’accusait de viol

THOMAS SAMSON / AFP Roman Polanski, ici en 2019, est accusé de viol par plusieurs femmes.

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Roman Polanski, ici en 2019, est accusé de viol par plusieurs femmes.

JUSTICE – Le cinéaste Roman Polanski est acquitté. Poursuivi en diffamation par l’actrice britannique Charlotte Lewis, qui l’accusait de l’avoir traitée de menteuse alors qu’elle l’accusait de viol, le réalisateur a été innocenté. La 17e chambre criminelle du tribunal judiciaire de Paris a annoncé sa décision ce mardi 14 mai en début d’après-midi.

Les juges n’ont pas eu à se prononcer sur la question de savoir si Roman Polanski, 90 ans, avait violé ou non Charlotte Lewis. Il leur restait seulement à décider si le cinéaste franco-polonais avait ou non abusé de sa liberté d’expression dans une interview publiée par Paris-Match en décembre 2019.

Interrogé sur les accusations d’agression sexuelle et de viol portées contre lui par plusieurs femmes, dont Charlotte Lewis, la directrice de Le bébé de Rosemary a eu répondu : « Voyez-vous, la première qualité d’un bon menteur, c’est un excellent souvenir. Charlotte Lewis est toujours mentionnée dans la liste de mes accusateurs sans jamais relever ses contradictions. » Le réalisateur avait décrit« mensonge odieux » les accusations de l’actrice.

« J’aurais préféré ne rien dire »

En 2010, lors d’une conférence de presse au Festival de Cannes, Charlotte Lewis racontait avoir été agressée lors d’un casting organisé chez Roman Polanski à Paris en 1983, alors qu’elle avait 16 ans. Lors du procès en mars, l’actrice de 56 ans a dénoncé « une campagne de diffamation » OMS « a failli détruire (sa) vie » après ses révélations.

« J’aurais préféré ne rien dire. Aujourd’hui, si une femme vient me voir et me dit qu’elle a été violée et me demande si elle doit le révéler, je lui réponds : non. Tirez un trait sur tout ça, continuez votre vie », a déclaré l’actrice à la barre, via un interprète. Roman Polanski n’était pas présent à l’audience.

Pour illustrer le « contradictions » de la plaignante, ses avocats ont cité une interview accordée en 1999 à News of the World dans laquelle elle exprimait son admiration pour le réalisateur qui, en 1986, lui avait confié un rôle dans son film Pirates.

« Il me fascinait et je voulais être sa maîtresse. Je le voulais probablement plus que lui ne me voulait. », aurait-elle confié au tabloïd britannique. L’actrice conteste en partie les propos que lui attribue le journal.

Une dizaine de femmes l’accusent de viols et d’agressions

Pour les avocats de Roman Polanski, leur client était « jetés en pâture sur la place publique » Dans « le contexte étouffant de #Metoo », le mouvement pour la libération de la parole des femmes. Il a « le droit de se défendre »avait insisté sur son avis en dénonçant « un procès absurde ». Le procureur n’a pas demandé de condamnation suite à ses observations.

Roman Polanski, qui a notamment remporté un Oscar et une Palme d’or à Cannes pour Le pianistea été accusé d’agressions sexuelles et de viols par une dizaine de femmes au cours de sa carrière, des affirmations qu’il a toujours contestées et qui ne l’ont pas empêché de travailler.

Il est considéré comme un fugitif aux Etats-Unis depuis plus de quarante ans, suite à une condamnation pour « relations sexuelles illégales » avec une mineure de 13 ans, Samantha Gailey (maintenant Geimer). En 1977, arrêté, accusé d’avoir drogué et violé cet adolescent, il passe 42 jours en prison avant d’être libéré et de s’enfuir à Paris.

Le cinéaste est appelé à comparaître en 2025 en Californie, lors d’un procès civil pour viol sur une adolescente en 1973, des accusations qu’il conteste. « avec la plus grande fermeté » selon son avocat parisien.

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Malagigi Boutot

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