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le travail minutieux des experts de l’IRCGN sur les os du petit Émile

Un rapport des experts de l’IRCGN sur les vêtements et les ossements du petit Émile doit être rendu dans les prochains jours. L’affaire est, pour l’heure, toujours en cours, quatorze mois après sa disparition. Le général François Daoust, ancien directeur de l’IRCGN, a répondu aux questions de BFMTV sur le plateau de « Affaire Suivante ».

Les analyses scientifiques, menées par les experts de l’IRCGN (Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale) et qui devraient être rendues publiques dans les prochains jours, pourraient être décisives dans l’enquête sur la mort du petit Émile, disparu dans le hameau du Haut-Vernet le 8 juillet 2023.

Alors que l’affaire est toujours en cours, près de quatorze mois après sa disparition, ces vêtements et ces ossements découverts le 30 mars par un randonneur sont actuellement en cours d’analyse.

Recherche « millimètre par millimètre »

Sous le microscope, on distingue des lambeaux de vêtements, qui ont passé plusieurs saisons à l’extérieur, un crâne, sans mandibule et sans traces de coups. Seules quelques traces de griffures post-mortem sont visibles. « On en a peu », explique le général François Daoust, ancien directeur de l’IRCGN, sur le plateau de « Affaire suivante ».

Les conditions dégradées dans lesquelles ces éléments clés ont été retrouvés nécessitent la plus grande attention aux détails. « Les recherches sont menées millimètre par millimètre, aussi bien sur les os que sur les vêtements », explique le général.

Les vêtements et les os sont passés au microscope afin de détecter « toutes les cellules qui peuvent être présentes, qu’elles appartiennent à l’enfant ou à quelqu’un d’autre », ajoute-t-il. « C’est pour cela que c’est très long, le temps du scientifique n’est pas celui des médias. »

« Un troisième sera autre chose »

Dans le cas où une cellule est identifiée, elle est ensuite prélevée pour être séquencée et extraite de l’ADN. Malgré les conditions, l’espoir est permis. « L’ADN est un élément désarmant : très fragile et parfois il peut résister très longtemps », souligne François Daoust.

« Si on arrive à trouver de l’ADN qui n’est pas celui du petit Émile : beaucoup de questions vont se poser. »

En revanche, en ce qui concerne les vêtements, trouver l’ADN d’un membre de la famille ne serait pas « pertinent », a-t-il dit, étant donné que l’enfant vivait avec eux. « Un tiers serait une autre affaire. »

Selon François Daoust, toutes les pistes et hypothèses resteront ouvertes jusqu’au bout. « On a cette attente d’un élément matériel qui pourrait peut-être apporter quelque chose ou en tout cas un regard sur une hypothèse sur laquelle les enquêteurs ne veulent absolument pas fermer (la porte). »

Ajoutant : « Ils ne peuvent pas se permettre de rater quelque chose, donc ils iront jusqu’au bout en cas d’attaque ou d’accident. »

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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