Le transfert des avions F-16 a commencé et la « Légion ukrainienne » est lancée
Avez-vous manqué les derniers développements sur la guerre en Ukraine ? 20 minutes vous fait le point chaque soir. Entre déclarations fortes, avancées sur le front et bilan des combats, voici l’essentiel des informations de ce mardi 9 juillet 2024.
Le fait du jour
Les pays de l’Otan ont annoncé, en marge d’un sommet à Washington, avoir commencé à transférer des avions de combat F-16 à l’Ukraine pour renforcer la défense du pays contre la Russie. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, présent dans la capitale américaine pour le sommet, a immédiatement salué cette initiative, soulignant que le transfert de ces avions de combat « nous rapproche d’une paix juste et durable ».
« Ces avions voleront dans le ciel ukrainien cet été pour garantir que l’Ukraine puisse continuer à se défendre efficacement contre l’agression russe », a déclaré le secrétaire d’État américain Antony Blinken lors d’un forum de discussion.
Dans un communiqué, la Maison Blanche a indiqué que la Belgique et la Norvège s’étaient engagées à fournir des avions supplémentaires dans le cadre d’une coalition de pays fournissant des avions à l’Ukraine. Le Premier ministre norvégien Jonas Gahr Støre a déclaré que la Norvège livrerait six avions de combat américains F-16 à l’Ukraine et prévoyait de commencer leur transfert cette année.
Le nombre du jour
96 800. Selon le groupe de réflexion Green Deal Ukraine, l’Ukraine a produit 96 800 gigawattheures (GWh) d’électricité en 2023, contre 103 800 GWh un an plus tôt. En 2021, avant l’invasion, elle en produisait près de 158 000 GWh. En effet, les importations d’électricité en provenance de la Hongrie, de la Moldavie, de la Pologne, de la Roumanie et de la Slovaquie voisines n’ont cessé d’augmenter à mesure que les attaques russes contre le réseau électrique se sont intensifiées. En juin, elles ont totalisé 858,3 GWh, soit une hausse de 91 % par rapport à mai. La Hongrie à elle seule a représenté près de 42 % de ce volume en juin.
Citation du jour
» La perte de vies innocentes est inacceptable, où qu’elle se produise. Les problèmes ne peuvent pas être résolus sur le champ de bataille. »
C’est ce qu’a déclaré le Premier ministre indien, en visite à Vienne et après son déplacement en Russie lundi et mardi. Narendra Modi a également assuré que son pays et l’Autriche étaient « prêts » à « apporter tout le soutien possible » pour « rétablir rapidement la paix et la stabilité » en Ukraine. L’Inde n’a jamais condamné explicitement l’offensive russe. Et, mardi au Kremlin, Modi a prévenu son « ami » Vladimir Poutine que continuer à bombarder l’Ukraine n’allait pas « résoudre les problèmes ».
La tendance du jour
L’Ukraine veut convaincre ses citoyens en âge de combattre vivant dans d’autres pays européens de rejoindre ses forces armées en créant une nouvelle unité, la « Légion ukrainienne ». Kiev, dont l’armée est épuisée par de lourdes pertes, tente de reconstituer ses rangs. Les autorités ukrainiennes ont déjà intensifié la mobilisation à l’intérieur du pays, notamment grâce à une nouvelle loi adoptée en mai. Elles cherchent désormais à recruter parmi les centaines de milliers d’hommes ukrainiens vivant en Europe, notamment en Pologne et en Allemagne, dont certains ont fui illégalement le pays précisément par peur d’être mobilisés.
« Les Ukrainiens de Pologne et d’autres pays de l’Union européenne pourront rejoindre la défense ukrainienne en signant un contrat avec les forces armées », a déclaré sur les réseaux sociaux le ministre Roustem Oumerov. Il s’agit d’une « unité spéciale de volontaires qui s’entraînera sur le territoire polonais » et « sera équipée de meilleures armes » occidentales avant d’être déployée sur le front en Ukraine, a précisé Oumerov. « Nous appelons tous les Ukrainiens d’Europe à rejoindre la Légion ukrainienne », a-t-il déclaré. Kiev estime qu’il y a actuellement 300 000 Ukrainiens en âge de combattre dans la Pologne voisine.