C’est une première en Europe : après dix ans de travaux et d’expérimentations, « Le Présage », dont le four fonctionne à l’énergie solaire, ouvrira le 18 juin.
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C’est peut-être le restaurant du futur. « Le Présage » est le tout premier restaurant solaire d’Europe. Il ouvrira ses portes le 18 juin à Marseille, avec un poêle dans la cuisine alimenté par l’énergie du soleil. Cette technologie a nécessité dix ans de travail. Franceinfo a pu visiter le chantier presque terminé de ce restaurant situé au 13e quartier de la cité phocéenne.
Dans ce restaurant, tout a été pensé pour économiser l’énergie : la charpente en bois, les murs en béton de chanvre et au fond, à l’extérieur, deux immenses miroirs paraboliques qui réfléchissent et concentrent les rayons du soleil.
Le faisceau lumineux produit permettra de chauffer la cuisinière à très haute température, explique Pierre-André Aubert, fondateur du restaurant solaire « Le Présage ». « C’est assez simple en fait, tu as peut-être déjà essayé d’utiliser une loupe pour brûler un morceau de bois, et bien c’est un peu le même principe : concentre la lumière et réfléchit les rayons à travers le mur de la cuisine jusque dans le poêle », il explique.
« C’est vraiment la lumière concentrée qui va frapper la plaque de fonte par le bas et la chauffer en son centre. »
Pierre-André Aubert, fondateur du restaurant solaire « Le Présage »sur franceinfo
Pour régler la température, il suffit de déplacer la casserole sur la plaque, moins chaude vers les bords, comme c’est le cas sur les cuisinières à gaz traditionnelles utilisées dans les cuisines étoilées. L’objectif est de cuisiner 80 % du temps grâce à l’énergie solaire.
Il y a aussi une partie d’alimentation classique, « à la fois pour les jours où il n’y a pas assez de soleil et aussi pour pouvoir servir le soir. Nous aurons cuisiné à l’énergie solaire toute la journée, donc il y aura besoin d’un peu d’énergie supplémentaire », précise Pierre-André Aubert.
Cette cuisine solaire est le fruit de dix années de travail et de recherche pour cet ancien ingénieur aéronautique devenu chef cuisinier. Pierre-André Aubert souhaite proposer une cuisine végétale et locale en partie grâce à un jardin planté à côté du restaurant. « Nous estimons qu’à terme nous réduisons l’empreinte carbone de notre assiette de 50 % par rapport à un restaurant traditionnel » il dit.
Le restaurant ouvrira le 18 juin, avec l’ambition d’être un exemple pour les autres. Le fondateur travaille à reproduire son poêle pour que les restaurateurs qui souhaitent investir puissent se lancer dans la cuisine solaire.