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Le titre olympique du Canada en soccer féminin à Tokyo pourrait-il changer de mains en raison de nouvelles révélations ?

Le titre olympique du Canada en soccer féminin à Tokyo pourrait-il changer de mains en raison de nouvelles révélations ?


PARIS | Alors que le scandale des drones espions prend de l’ampleur, on peut se demander si la médaille d’or remportée par l’équipe canadienne aux Jeux de Tokyo 2021 ne va pas changer de mains.

Ayant eu accès à deux sources proches de l’équipe qui ont gardé l’anonymat par crainte de représailles, le réseau TSN a révélé que le Canada avait espionné deux séances d’entraînement japonaises avant le duel entre les deux équipes.

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« Les nouvelles informations suggérant que la médaille d’or remportée à Tokyo pourrait être ternie me rendent malade et écoeuré », a déclaré vendredi matin le chef de la direction et secrétaire général du Comité olympique canadien (COC), David Shoemaker. « Comme beaucoup d’entre vous m’ont entendu le dire au cours des trois dernières années, remporter l’or en soccer à Tokyo contre toute attente et pendant une pandémie est l’un de mes plus beaux souvenirs olympiques. »

Mercredi, lorsque le scandale a éclaté, Shoemaker a déclaré qu’il croyait peu probable que le Canada soit coupable d’espionnage à Tokyo étant donné que les Jeux se déroulaient pendant une pandémie et que l’accès était limité, mais il doit maintenant faire face aux preuves que des actes répréhensibles ont eu lieu.

Devant l’ampleur des révélations, le Canada devrait-il se retirer du tournoi olympique ? « Je suis à l’aise avec le fait que l’équipe canadienne continue à participer au tournoi », a souligné le patron du COC.

Shoemaker partage le sentiment des Canadiens qui déplorent la situation.

« Je suis encore sous le choc et déçu », a-t-il déclaré. « Comme les Canadiens, je suis très frustré. Retirer un joueur ou un entraîneur de l’équipe olympique est la sanction ultime que nous pouvons imposer. »

Stéphanie Labbé, la gardienne de but du Canada à Tokyo, surnommée affectueusement « la ministre de la Défense » en raison de ses performances, a répondu aux accusations de tricherie sur les réseaux sociaux.

« J’ai étudié très dur tous les soirs avant les matchs. J’ai regardé des vidéos de joueurs tirant des penaltys en équipe nationale et en club. J’ai pris mes propres décisions en fonction de ces informations. Aucune vidéo de drone n’a été consultée. Il ne faut pas confondre un excellent travail de gardien de but avec de la tricherie », a-t-elle écrit sur X.

La carte de transparence

Shoemaker affirme que le COC jouera la carte de la transparence dans l’enquête en cours de la FIFA, même si cela signifie que l’image du Canada sera ternie.

« En six ans au sein du Comité olympique, nous avons toujours été transparents et nous ne sacrifierons pas ces valeurs même si c’est au détriment du sport canadien, a-t-il déclaré. Le principe de base est de se comporter de la bonne façon. Gagner de la bonne façon est la seule façon. C’est le message que nous voulons envoyer. Nous allons coopérer avec l’enquête de la FIFA pour aller au fond des choses. »

Le COC dit ne pas être encore au courant de l’état d’avancement de l’enquête de la FIFA et ignorer si la Nouvelle-Zélande a déposé une protestation pour contester la validité du résultat du match entre les deux équipes. Le Canada a battu la Nouvelle-Zélande 2-1 jeudi à Saint-Étienne.

Un souvenir douloureux pour Surin

Ancien sprinteur, Bruny Surin n’en est pas à son premier rodéo. Le test positif de Ben Johnson aux Jeux olympiques de 1988 à Séoul avait terni l’athlétisme canadien. Le chef de mission du Canada participait à ses premiers Jeux en saut en longueur.

« Je suis victime de cela depuis des années », a-t-il déclaré. « Ce n’est pas juste. Oui, il y a eu cet incident, mais les médias ne doivent pas oublier les autres athlètes. Quand je suis arrivé à Paris il y a quelques jours, j’espérais qu’il n’y aurait pas de polémique. Et tout cela arrive. »

Les dirigeants du COC ont rencontré les médias pour lancer les Jeux et inaugurer officiellement la Maison olympique du Canada à Paris, une première depuis 2018. Disons que ce n’était pas le moment de célébrer comme lors des éditions précédentes. L’histoire d’espionnage a évidemment volé la vedette après la visite des lieux.



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