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Le Texas frappé par l’ouragan Beryl lundi, avec des inondations majeures à Houston

Le Texas frappé par l’ouragan Beryl lundi, avec des inondations majeures à Houston

Avec des vagues de 4 à 5 m, des submersions se sont produites près des côtes. Après être arrivée sur la côte puis à Houston, Beryl a traversé tout le centre du Texas du sud au nord, accompagnée de pluies torrentielles : les cumuls ont atteint 150 à 200 mm dans la région de Houston, ce qui a provoqué d’importantes crues et inondations. Mardi matin, près de 2,5 millions d’habitants étaient privés d’électricité.

Beryl revient au Québec en milieu de semaine

À son arrivée à terre, Beryl a été rétrogradé au rang de simple dépression et se dirigera désormais plein nord-est, vers la région des Grands Lacs. À la fin de sa course, il devrait changer de cap plein est jeudi, en direction du Québec. Si cette trajectoire se confirme, il aura parcouru près de 10 000 km entre son apparition le 27 juin au large du Cap-Vert et sa disparition (ou reprise par le courant-jet) vendredi au-dessus de Terre-Neuve.

Un voyage qui l’a conduit à travers la Jamaïque et le Mexique

Avant de toucher les États-Unis, l’ouragan est passé au sud de la Jamaïque en tant qu’ouragan de catégorie 4/5, générant des vents destructeurs de plus de 200 km/h et une onde de tempête (vagues de 6 à 8 m). Il a été accompagné de pluies torrentielles qui ont provoqué des coulées de boue, des inondations et laissé plusieurs centaines de milliers d’habitants de l’île sans électricité. Il a ensuite atteint le Mexique et la péninsule du Yucatan, frappant la région touristique de Cancun avec des vents de 160 km/h et des vagues de 6 à 8 m. Il s’est ensuite temporairement affaibli en survolant les terres du Mexique, avant de se renforcer à nouveau en survolant les eaux chaudes du golfe du Mexique à l’approche des côtes du Texas.

Rappelons que Beryl est le premier ouragan d’une saison annoncée en mai comme « extraordinaire » par la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA – l’agence fédérale américaine dédiée à l’étude des conditions océaniques et atmosphériques – NDLR). Il est également le premier ouragan à avoir atteint le stade 5/5 aussi tôt dans la saison cyclonique, battant ainsi le record de précocité pour un ouragan de cette catégorie dans cette zone de l’Atlantique. Enfin, son intensification rapide est également l’une des caractéristiques clés de ce phénomène.

Comment expliquer l’intensification soudaine de cet ouragan ?

Le développement explosif de Beryl a surpris de nombreux météorologues. Il s’explique par plusieurs paramètres, dont des eaux anormalement chaudes pour la saison dans la mer des Caraïbes (+2 à +3°C au-dessus de la normale). Or, la température de l’eau joue un rôle crucial dans le développement des ouragans.

En effet, pour qu’un ouragan se développe, il faut que la température de l’eau de surface dépasse 26,5°C à une profondeur d’au moins 60 mètres. Ces conditions favorisent l’évaporation. En s’élevant, cet air se refroidit, provoquant la condensation de vapeur d’eau qui libère de l’énergie sous forme de chaleur. À son tour, cette chaleur renforce la montée de l’air, provoquant des vents violents et de fortes pluies. Ce cercle vicieux permet à l’ouragan de se former et de gagner en puissance. Plus l’eau est chaude et plus elle est profonde, plus l’ouragan a de carburant pour l’alimenter. Il faut noter que ces températures de mer élevées se produisent depuis plusieurs mois avec de nombreux records déjà battus et que le changement climatique pourrait rendre l’intensification de ce type de phénomène plus importante. L’autre paramètre qui a favorisé le développement de Beryl est Le phénomène climatique La Niña, qui provoque des conditions météorologiques plus favorables à l’apparition de cyclones dans cette partie du globe. Beryl est le deuxième ouragan de catégorie 5 à apparaître en juillet, après l’ouragan Emily en 2005. Emily a généré des vents de 260 km/h, et a causé la mort de 17 personnes, avec des dégâts estimés à plus d’un milliard de dollars.

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