Le terrible accès de colère de Larqué après le naufrage du Saint-Etienne à Nice

Déçu et extrêmement bouleversé par le visage affiché par les Verts vendredi, humiliés 8-0 par l’OGC Nice, Jean-Michel Larqué a exprimé toute sa tristesse sur les ondes de RMC.

Les mots sont forts, à la hauteur de sa déception et de sa colère. Au lendemain de l’incroyable naufrage des Verts sur la pelouse de l’OGC Nice, avec une raclée 8-0 en ouverture de la cinquième journée de Ligue 1, Jean-Michel Larqué, légende de Saint-Etienne, a poussé un énorme coup de gueule ce samedi sur RMC.

« Je suis sidéré aujourd’hui par la volonté des supporters de dire qu’il faut vendre des clubs. Mais regardez ce que sont devenus les clubs historiques vendus à des fonds d’investissement ou des financiers comme Sochaux et Bordeaux… On craignait le pire pour l’OL. Je pense que les gens ont des rêves, mais quand on a une équipe de Ligue 2 qui est montée avec un soupçon de réussite et que la cellule de recrutement qui a montré ses limites l’an dernier continue de fonctionner… », a-t-il d’abord déclaré, précisant qu’il n’avait « rien contre » le directeur sportif Loïc Perrin.

Larqué dénonce des « mercenaires »

Récemment transféré sous pavillon canadien, avec l’arrivée de la société Kilmer Sports Ventures, propriété du milliardaire Larry Tanenbaum, Saint-Etienne a débuté la saison par trois défaites contre Monaco (1-0), Le Havre (2-0) et Brest (4-0), avant de relever la tête en dominant Lille (1-0) pour son retour dans l’élite. Mais les hommes d’Olivier Dall’Oglio ont touché le fond à Nice avec une claque historique.

« Je m’intéresse au football depuis longtemps. Des recrues de cet été, je ne connais que Yunis Abdelhamid, un pré-retraité qui était introuvable hier. Il lui suffisait d’une casquette et d’un bâton pour diriger la circulation et dire aux attaquants : ‘Le but est là-bas’. Rien ne se passe. Le président est absent 30 jours sur 31. Ça ne peut pas marcher. J’ai honte. J’ose espérer que les joueurs, le staff et les dirigeants ont aussi honte, je n’en suis pas sûr. Tout ce que j’entends, c’est ça. Je baisse la tête, j’ai honte, ce n’est pas acceptable. Avec le budget du club, ce n’est pas possible », a poursuivi Larqué, complètement désabusé, dans Intégrale Sport.

Et de conclure par une triste anecdote : « L’année dernière, j’étais (à Saint-Etienne) avec toute l’équipe des Verts de 76 pour un match. Nous étions sur le bord du terrain pour rendre hommage à Georges Bereta. Un seul joueur nous a salués. Ce sont des mercenaires… J’ose espérer qu’ils ont honte aujourd’hui ! »