Le rapporteur du projet de loi constitutionnelle qui réforme l’électorat calédonien plaide pour une « extrême fermeté » face à des manifestants qu’il considère comme des « jeunes délinquants radicalisés ».
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« Le temps presse vraiment »a alerté jeudi 16 mai sur franceinfo Nicolas Metzdorf, député Renaissance de Nouvelle-Calédonie, rapporteur du projet de loi constitutionnelle qui réforme le corps électoral calédonien, tandis que le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé le déploiement d’un millier de forces de sécurité supplémentaires de sécurité intérieure en Nouvelle-Calédonie, à l’issue de la réunion. d’un nouveau conseil de défense à l’Elysée.
Nicolas Metzdorf se dit « satisfait de la fermeté du Premier ministre et de ses annonces ». « C’est plus que la priorité. Les Calédoniens se défendent depuis quatre jours », rappelle le député. Les habitants « s’organiser dans leur quartier pour résister aux émeutiers ». Mais il estime que le millier de policiers supplémentaires, « c’est un minimum ». Face aux 1 700 salariés déjà présents en Nouvelle-Calédonie, « il y a entre 10 000 et 15 000 émeutiers qui attaquent des maisons et des commerces »rappelle Nicolas Metzdorf. « Les forces de l’ordre sur place sont complètement débordées. Quand les citoyens doivent s’organiser pour se défendre, c’est parce qu’il n’y a pas assez de forces de l’ordre.»
L’élu de Nouvelle-Calédonie souligne que cela fait « Quatre jours de chaos et quatre jours où l’Etat n’a pas repris le contrôle ». Il juge donc que les 1.000 forces de police supplémentaires, « C’est un minimum, d’autant qu’il arrive au compte-goutte, par différents convois. »
Nicolas Metzdorf dénonce également le refus des indépendantistes de répondre à la réunion en visioconférence proposée par Emmanuel Macron pour évoquer la situation sur le territoire. « Nous sommes confrontés à une situation où les indépendantistes ne veulent pas dialoguer, où ils veulent obtenir par la force et la violence ce qu’ils n’ont pas obtenu lors des urnes », estime le député. Il souligne que « ça fait trois ans » que le gouvernement « tendre la main, que nous souhaitons discuter avec eux et que nous sommes disponibles pour tout échange ». Nicolas Metzdorf note qu’il y a « une jeunesse délinquante radicalisée, extrémiste, en colère contre tous les Calédoniens qui ne sont pas Kanak ». Il ne voit pas « de leader moral dans cette histoire ». Et selon lui, « Ils sont animés par une cause raciste et xénophobe, donc c’est très difficile à contenir. »
« C’est la guerre civile »prévient encore Nicolas Metzdorf. « Les gens se retranchent chez eux avec des armes parce qu’ils ont peur d’être attaqués. » Il plaide donc pour « extrême fermeté » et pour « rétablir l’ordre républicain. Et puis il faut trouver des voies de dialogue ». Mais il souligne que « Pour se marier, il faut être deux. Et aujourd’hui, les indépendantistes ne veulent pas dialoguer ». Le député tempère tout de même. « Il y en a qui veulent dialoguer. Tous les séparatistes ne sont pas radicalisés. Il y en a qui sont modérés. Mais auront-ils le contrôle sur l’ensemble du mouvement indépendantiste ? Je ne sais pas. » « Aujourd’hui, le mouvement indépendantiste est aux mains des extrémistes »ajoute Nicolas Metzdorf.
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