CC’était en décembre 2024. A l’occasion des 20 ans de la loi Handicap, le Conseil consultatif national des personnes handicapées a organisé à Mont-de-Marsan, dans la nouvelle salle de concert CaféMusic, sa première conférence des territoires dans les Landes. Ce jour-là, Stéphane Dupouy, 49 ans, s’exprimait devant une salle remplie, entre autres, d’élus, de personnes à mobilité réduite, de travailleurs sociaux œuvrant auprès des personnes handicapées.
Il évoque brièvement son parcours de vie, sa passion pour le basket-ball et sa rencontre avec Céline Gueylard, animatrice au Service d’intégration et de développement sportif (SSID) du Département, qui lui a parlé du basket-ball en fauteuil roulant.
Quelques semaines plus tard, c’est dans son appartement de Saint-Pierre-du-Mont que Stéphane Dupouy a accepté de témoigner et de raconter plus en détail l’événement qui a changé sa vie. En août 2012, il tombe gravement malade, alors qu’il avait repris l’exploitation familiale à Castelnau-Tursan près de trois ans plus tôt.
« Cette ferme fait partie de mon enfance, mais aussi de ma vie d’adulte. Je suis né dans le monde agricole. Même lorsque j’étais salarié, j’aidais mes parents. C’était toujours un plaisir de se retrouver lors de la fenaison, de sentir la bonne odeur de l’herbe séchée. »
Aidé de Michel, son papa, et d’Yvette, sa maman, Stéphane produit 25 veaux annuellement sous la mère Label rouge. L’exploitation comprend également 42 hectares de maïs irrigué, 22 hectares de prairies, plus d’une quarantaine de vaches, une vingtaine de génisses et de canards de remplacement. Son quotidien est bien chargé, rythmé par le gavage des canards, l’allaitement des veaux, le travail des terres pour les cultures, sans oublier le basket à Vielle-Tursan. « Nous étions un groupe d’amis, âgés de 30 à 50 ans. Nous nous sommes entraînés vendredi et avons joué samedi. »
Le jeudi 9 août 2012, l’agriculteur consulte un médecin. « Il faisait très chaud. J’avais une déshydratation importante. Dans la nuit du vendredi 10 au samedi 11 août, alors que nous étions en train d’irriguer le maïs, je faisais mon jogging et j’avais des frissons. » Dimanche 12 août, Stéphane Dupouy s’est relevé avec difficulté. Il doit rejoindre son père pour allaiter les veaux.
« C’est papa qui a commencé. Je m’accroupis pour nettoyer le pis d’une vache normande et me tournai vers mon père. A ce moment-là, je sais que je voulais lui parler mais il ne m’a pas compris. J’ai entendu : « Parle plus fort, je n’entends rien. » J’ai eu un moment de vertige. J’ai été ramené à la maison et mes parents ont appelé leur médecin de famille. J’avais une forte fièvre, j’avais froid et je commençais à avoir des spasmes. Les pompiers ont fini par m’emmener à l’hôpital de Layné. Je ne pouvais plus m’exprimer. Je suis resté, je crois, une heure et demie sur une civière. Allongé, je faisais des sauts, j’avais l’impression de me perdre. La fièvre dépassait les 41°C et je voulais aller aux toilettes car je buvais beaucoup d’eau. »
Stéphane Dupouy est finalement placé en chambre stérile. Seuls les soignants y ont accès. Lundi après-midi, son père est retourné à l’hôpital. « Il a attendu jusqu’à 18h45 pour voir un neurologue. Le médecin a parlé de maladie auto-immune, d’accident vasculaire cérébral. Impossible de faire un diagnostic précis de ce que j’avais. Comme on dit, j’ai failli abandonner. »
Les médecins ont administré quatre familles d’antibiotiques. « Après douze jours, l’un des antibiotiques a commencé à agir positivement. La température était plus raisonnable, autour de 38,5°C-39°C. J’ai probablement contracté un virus, mais les médecins n’arrivaient pas à déterminer lequel exactement. J’ai eu une infection au lobe gauche de mon poumon. Il est remonté par les voies respiratoires et a endommagé le cervelet. »
Le 17 septembre 2012, Stéphane Dupouy quitte l’hôpital de Layné pour le site de Nouvielle. Il doit tout réapprendre : marcher, parler, trouver des solutions pour atténuer ses tremblements. « Aujourd’hui, je marche avec un déambulateur et des cannes, mais mon équilibre reste précaire. Marcher complètement un jour ? J’y travaille depuis douze ans et demi. »
Après plus d’une heure d’entretien, l’ancien agriculteur reparle de l’exploitation familiale. Les yeux embués, il remercie ses proches. « Ma mère m’accompagnait toujours. Elle a joué un rôle plus qu’essentiel. Durant toutes ces années, la plupart des travaux à la ferme étaient effectués par mon père, aidé par un ami proche. Aujourd’hui, la ferme est sur le point de trouver un acheteur. »
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