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le témoignage de Jérémie, comptable et réserviste de Tsahal

« En tant que Franco-Israélien, les positions d’Emmanuel Macron et de certains médias sont difficiles à entendre », a témoigné ce jeudi sur CNEWS Jérémie Ganizate, comptable et réserviste de Tsahal.

Jérémie est comptable agréé à Tel Aviv. « En tant que Franco-Israélien, les positions d’Emmanuel Macron et de certains médias sont difficiles à entendre », a-t-il déclaré sur CNEWS. Né à Marseille, ce père est parti à 18 ans après avoir obtenu son baccalauréat en Israël.

Le 7 octobre, sa vie a basculé comme celle de tous les Israéliens. L’attaque menée par le Hamas sur le territoire a fait 1.206 morts, principalement des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes, dont des otages tués ou morts en captivité.

Réserviste, Jérémie Ganizate est parti au combat tout comme deux de ses frères, dont l’un est décédé en octobre dernier. « Nous sommes des soldats parce qu’une réalité nous est imposée. Par exemple, je suis marié, j’ai quatre enfants, je suis expert-comptable. Ma vie ne consiste pas à être un soldat. On ne va pas au front avec joie, on le fait parce qu’on est obligé de défendre le pays », a-t-il ensuite déclaré devant la caméra.

« Mon petit frère, qui était au Liban, qui a combattu au Liban et qui est aussi un homme marié normal avec trois enfants. Il est tombé et est mort dans une embuscade il y a deux semaines », a-t-il poursuivi.

« On ne comprend pas le message des Européens »

« Le 7 octobre nous a été imposé en fait » déplore Jérémie Ganizate qui ne comprend pas la position de la France et des Européens à l’égard d’Israël. « Nous avons toujours un sentiment de trahison de la part de l’Europe en tant que Franco-Israéliens qui ont grandi selon les valeurs françaises. Pour nous, c’est très dur de voir les médias français, de voir le gouvernement français et même de voir les propos qui sont tenus par une partie de la population française », a assuré l’homme de 45 ans.

Ces dernières semaines, Emmanuel Macron et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu se sont entretenus à travers les médias. A deux jours de l’anniversaire du 7 octobre, le chef de l’Etat français a accordé une interview sur France Inter dans laquelle il a appelé à l’arrêt des livraisons d’armes « pour mener les combats à Gaza ».

« Honte à Macron et aux dirigeants qui lui succèdent pour avoir imposé un embargo sur les ventes d’armes à Israël », a rétorqué Benjamin Netanyahu, ce qui a conduit l’Elysée à publier un communiqué pour réaffirmer « l’engagement sans faille » de la France pour la sécurité d’Israël. .

Depuis, les tensions ne semblent pas s’être apaisées, le président français ayant déclaré lors d’un Conseil des ministres que Benjamin Netanyahu ne devait « pas oublier que son pays a été créé par une décision de l’ONU ». Des fluctuations qui peuvent « changer dans une journée selon la personne » qu’Emmanuel Macron écoute, a déclaré un diplomate à Politico.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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