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Le talc classé comme probablement cancérigène par l’OMS

Selon les experts du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), l’exposition se produit principalement en milieu professionnel lors de l’extraction, du broyage ou de la transformation du talc, ou lors de la fabrication de produits en contenant.

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En juin 2024, le géant pharmaceutique américain Johnson & Johnson a conclu un accord définitif avec les tribunaux de 42 États des États-Unis dans une affaire de talc, accusé d'avoir provoqué le cancer. (JUSTIN SULLIVAN / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)

Le talc est classé comme cancérogène probable par l’agence du cancer de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui a également classé comme cancérigène l’acrylonitrile, un composé utilisé dans la production de polymères. Des experts du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), réunis à Lyon, ont publié leurs résultats vendredi 5 juillet dans la revue Le Lancet Oncologie.

Ils ont classé le talc, un minéral naturel extrait dans de nombreuses régions du monde, comme « probablement cancérigène » pour les humains, compte tenu notamment de la combinaison de preuves limitées de cancer chez les humains (cancer de l’ovaire) et de preuves suffisantes chez les animaux de laboratoire.

Selon les experts, l’exposition se produit principalement sur le lieu de travail lors de l’extraction, du broyage ou de la transformation du talc, ou lors de la fabrication de produits en contenant. Dans la population générale, elle survient notamment par l’utilisation de cosmétiques et de poudres corporelles contenant du talc.

Les experts n’excluent toutefois pas que les études ayant montré une augmentation de l’incidence du cancer soient biaisées. Si l’évaluation s’est concentrée sur le talc qui ne contenait pas d’amiante, la contamination du talc par l’amiante ne peut être exclue dans la plupart des études sur les humains exposés, précisent-ils.

En juin, le géant pharmaceutique américain Johnson & Johnson a conclu un accord définitif avec 42 tribunaux d’État américains dans une affaire de talc accusé d’avoir provoqué le cancer.

Une revue d’études publiée en janvier 2020, qui incluait 250 000 femmes aux États-Unis, n’a trouvé aucun lien statistique entre l’utilisation de talc sur les parties génitales et le risque de cancer de l’ovaire.

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