Le tacle d’Olivier Faure sur Emmanuel Macron : « plutôt qu’Emily à Paris, je préfère qu’il s’occupe de Doliprane »
Au micro de France Inter, le premier secrétaire du Parti socialiste a demandé au chef de l’Etat de s’inquiéter du sort de la filiale Sanofi qui pourrait être cédée outre-Atlantique.
C’est la punchline du week-end. Invité ce dimanche au micro de France Inter, le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure a critiqué Emmanuel Macron : « Le président (de la République) s’occupe aujourd’hui de ce qu’Emily à Paris reste en France, je préférerais qu’il s’occupe de ce que Doliprane reste en France », a-t-il dit à l’antenne.
Le député de Seine-et-Marne a fait référence à l’entretien accordé par le chef de l’Etat au magazine culturel américain Variété et dans lequel il assure qu’il se battra « ardemment » pour que la série Netflix – dans laquelle est récemment apparue son épouse Brigitte – reste dans la capitale. « NNous leur demanderons de rester à Paris ! Emily à Paris à Rome n’a aucun sens », s’est ensuite défendu Emmanuel Macron, face à la rumeur de délocalisation de la série en Italie.
Le Président veille désormais à ce qu’Emily à Paris reste en France. Je préférerais qu’il se charge de faire en sorte que Doliprane reste en France. Notre souveraineté sanitaire est en jeu !#PolQuestions pic.twitter.com/GqM3vjgj1I
-Olivier Faure (@faureolivier) 13 octobre 2024
« Pourquoi choisir le fonds américain ?
Or, quelques jours plus tard, on apprend également que le géant français Sanofi est en négociations avec un fonds d’investissement outre-atlantique pour lui céder une de ses filiales, celle qui produit notamment le Doliprane. « Notre souveraineté sanitaire est en jeu », s’emballe Olivier Faure, avant de rentrer dans le détail. « Deux fonds étaient prêts à investir dans Doliprane : un fonds américain et un fonds français. Ce fonds français, qui s’appelle PAI (Partners), présentait toutes les garanties, et produisait une offre tout à fait équivalente à celle du fonds américain. Pourquoi diable choisir le fonds américain plutôt que le fonds français, alors que demain s’il y a un problème de pénurie de médicaments, vous savez très bien que le gouvernement américain pourrait demander qu’il y ait une priorité donnée aux Américains plutôt qu’aux Français ? » » argumenta-t-il.
Par ailleurs, selon M. Faure, se référant au Code monétaire et financier, «il existe une loi qui permet, en matière de santé, de bloquer une vente et de faire en sorte que Sanofi revienne sur sa décision.
Confiance du gouvernement
Le gouvernement, par la voix du ministre de l’Industrie Marc Ferracci, dit suivre le dossier. « Je crois très sincèrement que des engagements seront pris, qui seront très solides, tant pour maintenir l’emploi que pour maintenir la sécurité d’approvisionnement des Français. » a-t-il déclaré. Pourtant, aucun membre de l’exécutif, pas même la ministre de la Culture Rachida Dati, ne s’est prononcé sur l’exode d’Emily à Paris.