Le tableau des médailles des JO de Paris 2024 est définitif, nous en tirons cinq enseignements
OLI SCARFF / AFP
Comme c’est souvent le cas aux Jeux olympiques, ce sont finalement les États-Unis qui ont gagné.
PARIS 2024 JO – On note les copies. La finale féminine de basket a définitivement clôturé les épreuves des Jeux Olympiques de Paris 2024 ce dimanche 11 août, en offrant une ultime médaille (l’argent) à l’équipe de France féminine.
Après 329 épreuves réparties sur seize jours de compétition et à quelques heures de la cérémonie de clôture des Jeux de Paris, il est déjà temps d’analyser le classement final de la compétition olympique. Un classement dans lequel, vous pouvez le voir dans le tableau ci-dessous, Il y a 91 délégations (deux de moins qu’à Tokyo) et il réserve son lot de surprises et de nouveautés.
Bataille pour la première place, surprise des JO, record français, première médaille historique… Le HuffPost fait le point sur les différents enseignements à tirer du tableau des médailles des JO de Paris.
· L’hégémonie américaine (presque) remise en cause
A Tokyo, les Etats-Unis ont terminé premiers avec 39 médailles d’or (113 médailles au total), soit un titre olympique de plus que les Chinois. La domination des Américains depuis Londres 2012 a été remise en cause par l’éternel dauphin chinois.
Un exploit des Françaises en finale de basket face à la Team USA, lors de l’ultime épreuve des JO de Paris, aurait permis aux Chinoises de ravir la première place aux Américaines. Finalement, les États-Unis terminent avec le même nombre de médailles d’or que la Chine (40 titres) mais conservent leur première place grâce à un plus grand nombre de médailles d’argent (44 contre 27). Au total, il n’y a cependant pas eu de match, les États-Unis ayant réalisé 126 podiums contre 91 pour les athlètes chinois.
Pour mémoire, il faut remonter aux JO de Pékin en 2008 pour voir un classement sans les États-Unis sur la plus haute marche du podium. Chez elle, la Chine avait remporté les Jeux avec 12 titres olympiques de plus que les États-Unis.
· Record de médailles pour la France, première nation européenne
A domicile, la délégation française a enchanté ses supporters en remportant 16 médailles d’or, surpassant son record de 15 titres olympiques aux Jeux d’Atlanta en 1996. Et à l’issue des JO de Paris, le total des médailles françaises avait largement dépassé celui de Pékin et ses 43 médailles, toutes couleurs confondues. Avec 16 médailles d’or, 26 d’argent et 22 de bronze, le total s’établit à 64.
La France termine ainsi dans le top 5 des nations, une première au XXIe siècle. Un exploit qui s’explique par l’organisation des Jeux Olympiques à domicile et par la plus grande délégation française de l’histoire des Jeux.
Derrière la France, première nation européenne, les Pays-Bas et la Grande-Bretagne restent au contact avec 15 et 14 titres. Les Britanniques ont néanmoins décroché une médaille de plus que les Bleus.
· L’Ouzbékistan durement touché
Véritable surprise dans ce tableau des médailles : la 13ème place de l’Ouzbékistan, derrière le Canada, mais devant l’Espagne et la Hongrie. Avec 8 médailles d’or à Paris sur un total de 13 médailles, le pays d’Asie centrale a réalisé son meilleur résultat.
A titre de comparaison, l’Ouzbékistan s’est classé 32e aux JO de Tokyo avec 3 médailles d’or, 21e à Rio avec 4 médailles d’or, 76e à Londres sans un seul titre olympique, 63e à Pékin toujours sans une seule médaille d’or. Et 35e à Athènes avec deux petites médailles d’or.
Une performance inattendue que le pays doit exclusivement aux sports de combat avec 5 médailles d’or en boxe, une en judo, une en lutte et une en taekwondo.
· L’équipe de réfugiés remporte sa première médaille
Pour sa troisième participation aux Jeux olympiques, après ceux de Tokyo et Rio, l’équipe olympique des réfugiés a remporté à Paris sa première médaille, permettant à cette jeune délégation de se classer 84e au classement.
Créée à Rio pour permettre « Les athlètes d’élite touchés par la crise mondiale des réfugiés « , cette équipe alors composée de 10 athlètes était passée à 29 à Tokyo, avant d’atteindre 37 athlètes à Paris. Mais elle n’avait encore jamais remporté la moindre médaille.
C’est désormais chose faite, grâce au bronze décroché par la boxeuse camerounaise Cindy Ngamba dans la catégorie des -75kg. Elle est également la première athlète de la délégation des réfugiés à avoir atteint les exigences minimales pour se qualifier dans sa discipline sans passer par une invitation du CIO.
· Russie, Biélorussie, une absence remarquée
La Russie, habituellement en tête du tableau des médailles, était la grande absente des JO de Paris. Sa participation (comme celle de la Biélorussie) avait été interdite par le CIO pour avoir déclenché la guerre en Ukraine.
Certains athlètes russes et biélorusses ont tout de même participé à la compétition sous bannière neutre en 2024. Cependant, les médailles remportées par ces deux nations n’ont pas été intégrées au tableau des médailles. Une subtilité qui contraste avec les JO de Tokyo, où la Russie a terminé à la cinquième place, mais sous le nom de « Comité olympique russe « , en raison d’une suspension pour dopage.
A Paris, deux athlètes biélorusses, Ivan Litvinovich et Viyaleta Bardzilouskaya, ont remporté des médailles en trampoline, mais leur présence aux JO au sein de la délégation neutre (AIN) ne leur a pas permis d’ajouter leurs médailles au palmarès des nations. La raison ? Leur absence d’affiliation à un comité olympique national.
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