Le motard, qui a percuté jeudi une fillette de sept ans à Vallauris-Golfe-Juan (Alpes-Maritimes), a été mis en examen samedi soir et placé sous contrôle judiciaire, a annoncé le parquet de Grasse, qui avait requis une détention provisoire.
Pas de détention provisoire
Dans son communiqué, le parquet n’a fourni aucune information sur l’état de santé de la victime, dont le pronostic vital était « très grave », après avoir été heurtée sur un passage piéton par cet homme de 19 ans qui effectuait un wheelie.
Le conducteur, qui n’a pas été contrôlé positif à l’alcool ou aux stupéfiants, est poursuivi pour « blessures involontaires ayant entraîné une incapacité totale de travail de plus de trois mois par violation manifestement délibérée d’une obligation particulière de sécurité ou de prudence par le conducteur d’un véhicule à moteur », énumère le parquet, qui indique qu’une information judiciaire a été ouverte.
Dans le cadre de cet acte d’accusation, le parquet et le juge d’instruction avaient requis que l’accusé, qui n’était connu ni de la police ni de la justice jusqu’à ce drame, soit placé en détention provisoire.
Mais « le juge des libertés et de la détention a décidé de placer l’intéressé sous contrôle judiciaire » avec un certain nombre d’obligations dont « se présenter une fois tous les quinze jours au commissariat d’Antibes », ne pas se rendre à Vallauris ou « entrer en contact de quelque manière que ce soit avec la victime de l’infraction, ses parents, frères et sœurs ». Il a également dû remettre son permis de conduire au greffe du tribunal et a interdiction de quitter le département des Alpes-Maritimes. Le parquet a indiqué avoir fait appel de cette décision.
Pétition pour des « mesures de sécurité »
Le maire de droite de cette commune de 30.000 habitants, Kevin Luciano, a exprimé « sa tristesse et son inquiétude pour cette petite fille » mais aussi « sa colère », estimant constater « une dégradation des incivilités ».
Selon lui, la route départementale sur laquelle s’est produit l’accident n’est « pas particulièrement accidentogène mais une route extrêmement fréquentée avec 3.000 véhicules/jour ». Une pétition demandant des « mesures de sécurité » sur cette avenue a été lancée, signée par plus de 2.150 personnes.
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