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le suspect est un ancien candidat de LFI

le suspect est un ancien candidat de LFI

La France insoumise a annoncé l’exclusion de Pierre-Alain Cottineau, qui s’était présenté aux dernières élections départementales. Très impliquée dans les milieux LGBT à Ancenis, la militante est mise en examen dans cette affaire d’agressions sexuelles, d’actes de barbarie et de diffusion d’images pédopornographiques.

Le Figaro Nantes

Malaise parmi les militants nantais de La France insoumise. L’homme de 32 ans, mis en examen le 25 septembre, dans le cadre d’une sordide affaire de viol avec torture d’une fillette handicapée de 4 ans, s’est révélé être un membre de la mouvance d’extrême gauche. Selon les informations de Ouest de la France que Le Figaro a pu le confirmer mercredi matin, il s’agit de Pierre-Alain Cottineau, ancien candidat insoumis en 2021 aux élections départementales, dans le canton d’Ancenis-Saint-Géréon (Loire-Atlantique).

La section locale du mouvement a annoncé mercredi matin l’exclusion prochaine de son ancien candidat. Il a été placé en détention provisoire la semaine dernière dans le cadre d’une information judiciaire ouverte par le tribunal judiciaire de Nantes pour des faits de « viols avec actes de torture ou de barbarie », « agressions sexuelles sur mineur de moins de 15 ans par personne ayant » et « l’enregistrement, la détention et la diffusion d’images pornographiques d’un mineur ». Pierre-Alain Cottineau a reconnu en garde à vue les faits de viol qui lui sont reprochés, reconnaissant également avoir « penchants pédophiles ».

Impliqué contre les violences familiales

L’affaire blesse d’autant plus les militants de LFI que cette aide-soignante, agréée assistante familiale en décembre dernier par le département de Loire-Atlantique, a été « très impliqué dans la communauté nantaise », selon le parquet de Nantes. En l’occurrence, Pierre-Alain Cottineau était président de l’association Esprit Arc-en-ciel (EsAc), qui aide et défend les droits des personnes LGBT+ à Ancenis, fondée en 2017 près de Nantes. À ce titre, le militant a réussi à organiser la première marche des fiertés dans le Pays d’Ancenis en 2022, réunissant un peu plus d’une centaine de personnes. Pierre-Alain Cottineau était également membre du collectif Lutte contre la violence conjugale et familiale. Plusieurs comptes sur les réseaux sociaux – Instagram et X – de cet habitant d’Oudon, près d’Ancenis, ont été supprimés, a constaté Le Figaro.

La députée de La France Insoumise de Nantes, Ségolène Amiot a confirmé mercredi matin les mesures prises à l’encontre de Pierre-Alain Cottineau. « Il est exclu du mouvement par notre CRP, notre comité pour le respect des principes, qui est un organisme indépendant, mais qui ne mène pas d’enquête sur ce type de questions. a-t-elle confié à nos confrères de France 3. « Nous sommes profondément attristés et choquésa également réagi Andy Kerbrat, député La France Insoumise de Nantes. Nous apportons tout notre soutien aux victimes et sommes d’autant plus touchés que la protection de l’enfance est une priorité de notre mouvement. Particulièrement impliqué dans la défense des droits des personnes LGBT+ et dans l’émergence de nouvelles marches des fiertés sur le territoire, l’élu ajoute au Figaro, individuellement: « Je ressens un profond dégoût, car cette horreur me touche au plus profond. »

Côté justice, l’enquête se poursuit sous la houlette d’un juge d’instruction nantais. Une perquisition au domicile de Pierre-Alain Cottineau a permis de retrouver du matériel informatique. La victime de l’accusé, une petite fille souffrant d’un handicap important, a été soignée dans les services spécialisés de pédiatrie du CHU de Nantes. L’auteur présumé avait filmé plusieurs vidéos à caractère pédopornographique qu’il avait ensuite partagées en ligne, sur des services de messagerie cryptée comme Telegram. Initialement repéré par les enquêteurs néerlandais, ce contenu a été transmis le 11 septembre à l’Office des mineurs (Ofmin), l’agence française chargée de lutter contre la pédocriminalité numérique. Le suspect risque la réclusion à perpétuité pour les faits qui lui sont reprochés.

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