« Un drame a été évité (…) parce qu’il (le suspect) se cachait au moment où il a mis le feu à cette synagogue où vivaient des gens, dont le rabbin. Et il attendait, c’est sans doute ce qu’on imagine, avec sa hache, sa hachette, que les gens sortent. Il les surveillait », a déclaré le ministre de l’Intérieur démissionnaire sur France 2. « Comme les policiers sont arrivés très, très vite – moins de deux minutes – sur les lieux », a poursuivi M. Darmanin, « il est parti, il a pris la fuite ».
+200% pour les actes antisémites
Concernant le profil du suspect, le ministre a expliqué que cet Algérien de 33 ans en situation régulière était arrivé sur le sol français « en 2018 via l’Espagne » et avait eu « un enfant en France en 2019 ». Il a été blessé au visage lors de son interpellation samedi soir. Trois autres personnes sont en garde à vue.
« Ces personnes ont clairement un lien avec son parcours », a-t-il affirmé, ajoutant que la DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure) n’avait « pas documenté » l’existence « d’une organisation extérieure » qui aurait pu l’inciter à agir. Le ministre a insisté sur « la très forte augmentation des actes antisémites à travers le monde » depuis l’attaque sanglante du Hamas le 7 octobre en Israël, qui a immédiatement riposté militairement dans la bande de Gaza.
Mais, a-t-il poursuivi, « depuis le 1er janvier, les actes antisémites ont augmenté de près de 200% » en France.
Une partie de la gauche visée par Darmanin
« Les deux tiers des actes antireligieux sont dirigés contre les juifs », a-t-il affirmé, dénonçant les « discours politiques haineux » d' »une partie de la gauche » qui, selon lui, alimentent la menace qui pèse sur la communauté juive. « La menace (sur les juifs) est très forte car il y a des discours haineux contre les juifs de France et il faut les dénoncer ». « On voit bien qu’une partie de la gauche tient malheureusement ce discours d’incitation à la haine contre nos compatriotes juifs ».
« Mettre volontairement le feu à une synagogue où vivent le rabbin et sa famille, en attendant avec une hache, est un acte antisémite, il faut le dénoncer comme tel. Sinon on crée de la suspicion et de la confusion des genres », a déclaré le ministre.
