« Le spectre d’une « guerre civile », le faux pas d’Emmanuel Macron »
CONTREPOINT – Loin de changer sa technique qui consiste à agiter des épouvantails, le chef de l’Etat l’a durcie au cours de cette campagne. En faire un argument électoral est critiquable pour plusieurs raisons.
Oublié la promesse de prendre du recul par rapport à la campagne et de laisser Gabriel Attal la mener en première ligne. Fini l’espoir des députés sortants de ne pas être associés au président qui, après les avoir fait élire, les a dissous. Tout comme pour les élections européennes, Macron saisit toutes les occasions pour s’exprimer pour les législatives. Et de dramatiser le problème. En assurant, dans un entretien au podcast « Génération Do it Yourself », que les programmes de « extrême », comme il désigne la gauche et le RN, pourrait conduire au « guerre civile », il a fait un pas de plus. Faut-il parler de faux pas ?
Il est déjà dangereux de faire campagne en agitant simplement des épouvantails. C’est peu dire que cette tactique n’a pas fonctionné aux européennes. Loin de le changer, Macron le durcit. Si frapper ses adversaires, les avertir des dangers qu’ils font peser sur le pays, est la règle de toute campagne, ne signalons rien de moins que la perspective d’un « guerre…