Après neuf jours de cavale, la jeune chienne de 2 ans, Amalka, qui s’était échappée de la soute d’un avion qui venait d’atterrir à Roissy, a été retrouvée ce jeudi dans un parc de Dammartin-en-Goële (Seine- et-Marne), a confirmé Air France avec Libérer. L’animal a été repéré pour la première fois tôt le matin dans un parc de la ville par un habitant du quartier, qui a ensuite immédiatement envoyé un message à son propriétaire. « Une fois sur place, je me suis approché d’elle très lentement pour ne pas lui faire peur. Lorsqu’un coup de vent soulevait mes cheveux, c’était comme si elle reconnaissait mon odeur. Elle s’est précipitée vers moi et n’a pas arrêté de me lécher le visage. se souvient avec émotion la touriste tchèque de 29 ans, Misa, contactée par Libé. Une telle explosion de joie « qu’Amalka a même commencé à faire pipi », sourit Misa. Depuis, son chien de soutien émotionnel – la jeune femme souffre d’un trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (TDAH) – « ne veut plus la quitter.
Malgré une légère perte de poids, un « état de déshydratation » et un « fatigue extrême, » le chien est sain et sauf. « Grâce aux différentes personnes qui l’ont vue ces derniers jours, nous avons pu calculer qu’elle avait parcouru plus de 70 kilomètres en moins de deux jours. Ses pattes sont griffées, il aura besoin de beaucoup de repos.ajoute la jeune femme, qui vient de sortir d’une consultation chez le vétérinaire. Et pour continuer : « Mais au moins cette nuit, après 7 jours de recherche, je pourrai enfin dormir. »
Air France veut « faire amende honorable »
Demain, Amalka reprendra un avion pour rentrer à Dallas aux Etats-Unis. C’était le plan initial de Misa le 19 novembre, avec pour objectif de retrouver sa famille et son petit ami. Et pour ce voyage payé par Air France – comme les frais vétérinaires et les nuits d’hôtel – la compagnie aérienne a exceptionnellement autorisé la chienne à voyager aux côtés de sa maîtresse en cabine, « comme c’est le cas des chiens-guides ». Habituellement, les chiens comme Amalka, pesant plus de 8 kilos, doivent voyager en soute. « L’entreprise est tellement désolée pour ce qui s’est passé qu’elle essaie de tout faire pour se rattraper », avance Misa, qui veut désormais « faire avancer les choses sur les conditions de transport des animaux par avion ». La jeune femme explique également être en contact avec son avocat pour une éventuelle plainte contre l’entreprise.
Mardi 19 novembre, Amalka, qui s’était échappée de sa cage lors du voyage en avion, a profité de l’ouverture de la soute de l’avion où étaient hébergés des animaux de plus de 8 kilos, pour descendre avant tout le monde. Surpris, le personnel présent sur la piste de Roissy à ce moment-là n’avait pas réussi à la rattraper.
S’ensuivirent plusieurs jours où le chien effrayé parcourait les 3.257 hectares du plus grand aéroport d’Europe, impossible à localiser précisément. « Elle disparaîtrait et réapparaîtrait à l’autre bout du fil», selon le président de l’association. Air France avait notamment « personnels détachés et bénévoles mobilisés » pour mettre la main sur l’animal, en compagnie des membres de Paris Aéroport et de la police des transports aériens pour retrouver l’animal.
Cette course-poursuite à travers l’immense plateforme aéroportuaire a duré jusqu’à lundi, date à laquelle le chien a été aperçu dans les villes voisines. Sa localisation restait difficile car «pendant plusieurs jours, elle a continué à se déplacer entre différentes communes», ajoute Manuela Vidal. Heureusement, la chienne a fini par atterrir dans un parc clôturé à Dammartin-en-Goële, à une dizaine de kilomètres de Roissy, d’où elle n’a cette fois pas pu s’échapper.
Mise à jour à 22h25, avec le témoignage du propriétaire du chien retrouvé.