Le maire de la ville de Seine-Saint-Denis a lancé « Une France humaine et forte » en présence de plusieurs personnalités du PS, dont François Hollande et Olivier Faure.
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Le socialiste Karim Bouamrane a lancé un nouveau mouvement politique de gauche, jeudi 3 octobre, dans la commune de Saint-Ouen-sur-Seine (Seine-Saint-Denis) qu’il dirige. Lors d’un meeting savamment organisé au stade Bauer, repaire mythique du club de football de l’Etoile Rouge, l’élu a lancé le mouvement « Une France humaine et forte », devant quelques milliers de personnes rassemblées dans les tribunes, dont des figures du Parti socialiste. Faire la fête. L’ancien président de la République François Hollande, redevenu député, était présent, tout comme l’actuel premier secrétaire du PS Olivier Faure.
Karim Bouamrane avait choisi de s’asseoir en début de rencontre en tribunes avec Carole Delga, présidente de la région Occitanie. Et après son discours, il a été rejoint sur la pelouse du stade par Carole Delga et l’eurodéputé Raphaël Glucksmann. Était également présent à la réunion l’ancien ministre d’Emmanuel Macron, Clément Beaune.
Karim Bouamrane, 51 ans, s’en est notamment pris au discours du ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, accusé de « distiller la haine » et« embrasser les thèses du RN » : « Il explique que la France et sa tradition d’accueil sont un problème pour notre pays » Et « il assimile l’immigration à l’insécurité »a déploré Karim Bouamrane dans son discours, accusant le gouvernement de Michel Barnier d’être «sous la tutelle du RN». « Faut-il contrôler les flux migratoires ? Oui… Avons-nous besoin d’immigration ? Évidemment! »» a-t-il proclamé.
Ancien cadre informatique, Karim Bouamrane a été l’un des premiers édiles d’origine maghrébine à prendre en charge une ville de plus de 50 000 habitants. Maire depuis 2020 de Saint-Ouen-sur-Seine, vice-président du département de Seine-Saint-Denis chargé de la culture, il s’est surtout fait remarquer durant l’été grâce aux Jeux olympiques, sa ville abritant les sportifs du village.
Il s’est ensuite beaucoup exprimé dans les médias, quand son nom a été brusquement glissé parmi d’autres comme Premier ministre, au grand désarroi du PFN réuni derrière Lucie Castets. « Oui, le président aurait dû nommer un Premier ministre de gauche, et nous, à gauche, aurions dû faire tout ce que nous pouvions pour être responsables, tout »dit-il encore, lui qui avait appelé la gauche à négocier et à accepter des compromis pour former un gouvernement.
« Il aurait fallu rompre avec la posture du 100% du programme »adoptée par Jean-Luc Mélenchon au soir du deuxième des élections législatives. Avec cette posture, nous n’avons réalisé 100% de rien »a-t-il insisté, appelant la gauche à « sortir de l’emprise d’une radicalité qui divise ».
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