Le site a été critiqué notamment pour avoir diffusé de fausses informations et relayé des théories du complot.
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Après des mois de procédure, le site controversé France-Soir a perdu son statut de service de presse en ligne, une décision confirmée mi-août par le tribunal administratif de Paris. Le site, qui utilise la marque du défunt quotidien Soirée Francepeut continuer à exister, mais sans certains avantages accordés par l’État. Elle avait trouvé une nouvelle notoriété avec la pandémie de Covid-19, mais était critiquée pour avoir diffusé de fausses informations et relayé des théories du complot.
En décembre 2022, la Commission paritaire des publications et agences de presse (CPPAP) a refusé de renouveler le statut de service de presse en ligne de francesoir.fr, édité par la société Shopper Union France. Ce statut lui donne droit à certains avantages fiscaux et à d’éventuelles aides du Fonds stratégique pour le développement de la presse (FSDP).
La CPPAP, s’appuyant sur un avis du ministère de la Santé, avait estimé que le contenu du site pouvait constituer un danger pour la santé publique. Contestant cette première décision, Shopper Union France avait obtenu sa suspension en référé. En mars, le Conseil d’Etat avait ordonné à la CPPAP de statuer à nouveau sur la demande de renouvellement de l’agrément de francesoir.fr.
C’est chose faite avec une décision du 17 juillet : la commission a refusé d’accorder ce statut. Francesoir.fr « présente sous un jour favorable des comportements thérapeutiques et préventifs susceptibles de détourner les patients des thérapies conformément à l’état actuel des connaissances scientifiques »justifie le CPPAP, en considérant que le site ne présente pas les « caractère d’intérêt général » requis.
« La croisade du CPPAP contre France-Soir continue »avait dénoncé le site, qui avait déposé une demande de mesures provisoires afin de se défendre, selon lui « liberté de la presse et liberté d’expression ». Mais dans une décision du 16 août, consultée par l’AFP, le tribunal administratif de Paris ne lui a pas donné raison. « Aucun des motifs invoqués (…) n’apparaît de nature à créer un doute sérieux quant à la légalité de la décision attaquée »justifie le tribunal.