le site des impôts bloqué – Libération
« Le site est temporairement indisponible. » Mais pas n’importe quel impôt : depuis plus de vingt-quatre heures, la page de paiement des impôts en ligne du site impots.gouv.fr est inaccessible pour de nombreux internautes. Lorsque vous essayez d’y accéder, la page reste vierge, sans chargement. Le timing est mal choisi puisque ce mardi 15 octobre est la date limite de paiement de la taxe foncière. D’où l’attroupement, cause possible du blocage, sachant que 31 millions de particuliers doivent un impôt foncier, principal impôt local. Et ce télépaiement est désormais répandu.
Information tirée de Bercy, un délai de tolérance de cinq jours est requis : vous pouvez payer jusqu’au 20 octobre sans pénalités. Le fisc a publié mardi soir sur son site Internet l’avertissement suivant : « Perturbation importante du service de paiement en ligne : un incident technique affecte actuellement le service de paiement en ligne des impôts, perturbant fortement les opérations de paiement et la gestion des contrats de prélèvement. » Mais « Veuillez noter que les paiements en ligne peuvent être effectués, sans majoration pour retard de paiement, jusqu’à cinq jours après la date limite de paiement figurant sur l’avis d’imposition. Pour les taxes foncières 2024, les versements pourront donc s’effectuer sans majoration jusqu’au 20 octobre 2024 inclus.
En 2023, selon la Direction générale des finances publiques (DGFiP), 33 millions de personnes physiques ou morales étaient redevables de la taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB), à hauteur de 50,8 milliards d’euros, dont 32 milliards payés par les particuliers. Ce montant a bondi d’environ 10 % entre 2022 et 2023, sous le double effet de la hausse des taux décidée par les communes et surtout de la revalorisation des valeurs locatives, qui servent de base au calcul de la taxe et qui ont été dopées par l’inflation. Mais la réduction de 6,5 milliards des subventions aux collectivités locales annoncée dans le budget 2025 risque de pousser les communes à augmenter encore leurs tarifs, afin de compenser leur baisse de recettes.