Depuis 7 heures ce mardi matin, l’usine Ascometal de Fos est bloquée. Ce sont les fournisseurs du métallurgiste, placés en redressement judiciaire depuis fin mars, qui sont à l’origine de ce mouvement.
Ils accusent Ascometal d’avoir expédié du matériel de seconde qualité à Orne Recyclage, dans la région messine, « sans même nous consulter« , précise Julien Muscinesi, PDG de M-Industries, ferrailleur basé à Vitrolles.
« Ce sont des matériaux qui sont là depuis des années et qui sont inutilisables.s, explique le patron de l’entreprise aux 46 salariés, rejoints par des collègues à l’entrée d’Ascometal. Ils auraient dû nous le vendre, pour rembourser une partie de leurs dettes. De notre côté, nous aurions pu le retraiter et lui ajouter de la valeur. Au lieu de cela, il se dirige vers l’Est, à plus de 1000 kilomètres, à l’heure où l’on parle d’empreinte carbone…«
Les fournisseurs bloquants attendent d’être reçus par les représentants d’Ascometal et de l’Etat.
Le député de circonscription, Pierre Dharréville, et le sénateur, Stéphane Le Rudulier, pourraient les rencontrer dans la journée. « Nous ne voulons pas qu’Ascometal ferme, au contraire, nous voulons sauver cette usine« , assure également Julien Muscinesi.
Le 27 mars, le tribunal de commerce de Strasbourg a placé en redressement judiciaire le groupe Ascometal, qui appartient à l’Helvetian Swiss Steel, qui se retrouve dans cette situation pour la troisième fois en dix ans après 2014 et 2017. Le site de Fos-sur-Mer attend un acheteur.
