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le show inclassable qui donne envie de croire à nouveau aux miracles


Au Théâtre de l’Athénée à Paris, le musicien-metteur en scène Samuel Achache et l’orchestre « La Sourde » jouent une musique composée à partir de témoignages anonymes, sur la notion de miracle.

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Samuel Achache dans

Croyez-vous encore aux miracles ? C’est la question que se posent un joyeux groupe de musiciens de formation classique, parfois issus du théâtre, dans La symphonie tombée du ciel. Le metteur en scène et musicien Samuel Achache a imaginé ce spectacle inclassable avec Florent Hubert, Antonin Tri-Hoang et Eve Risser et l’orchestre « La sourde ».

Ils sont 16 sur scène, pour un concert augmenté de paroles, chorégraphié comme une pièce absurde et mélancolique, loin des conventions de la musique classique. Le spectacle est un miracle en soi, c’est cette notion qu’ils ont questionnée en menant des entretiens avec des anonymes, leur voix est sur scène via des enceintes rétro.

En Italie, à Naples ou en France, ils ont porté leurs micros et imaginé la musique qui accompagnerait ces témoignages : « La plupart des miracles n’ont plus la place qu’ils avaient autrefois, explique Samuel Achache. Surtout avec les avancées de la science qui expliquent de plus en plus de choses. » Florent Hubert a relevé des différences majeures entre les témoignages recueillis en France et en Italie : «Ce qui est drôle, c’est qu’à Naples, les gens répondent spontanément que oui, bien sûr, nous y croyons ! Ils n’ont pas du tout la même pudeur par rapport à leurs croyances. »

« Les miracles n’ont plus la place qu’ils avaient autrefois. Mais dans l’intime, il y a quelque chose qui résiste à cela. »

Samuel Achache, réalisateur

à franceinfo

Musicalement, c’est un voyage savant et profane, qui évoque autant Gustav Mahler que les fanfares populaires ou le cinéma en noir et blanc. Moment tragique et burlesque, une voix raconte une avalanche au dénouement miraculeux. La voix entendue sur scène est celle d’un récit minutieux, haletant, que Samuel Achache interrompt par une explication déjantée de ce qu’est une plaque à vent : « Le narrateur raconte une histoire pleine de suspense, il en retarde les effets, décrit la montagne, il pose le paysage et Florent a composé la musique qui nous fait voir ce paysage. »

Composer une musique à partir des intonations de la voix, Monteverdi le faisait déjà, dit Florent Hubert. Ici, cet exercice ludique unit musique et théâtre, une formidable porte d’entrée pour le public qui n’oserait pas aller vers ces univers : « Ce que j’aime, c’est que lorsque Samuel écoute ma musique et voit immédiatement une idée de mise en scène, cela parle aux gens. »

La folie douce et mélancolique de Samuel Achache nous avait déjà enchanté dans ses précédents spectacles, comme Fugue Ou Sans tambourdes mariages très créatifs entre théâtre et musique. Ici le théâtre est moins présent, mais le miracle opère quand même.

La symphonie tombée du ciel au théâtre de l’Athénée jusqu’au 28 septembre.

Grb2

Jewel Beaujolie

I am a fashion designer in the past and I currently write in the fields of fashion, cosmetics, body care and women in general. I am interested in family matters and everything related to maternal, child and family health.
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