le seuil des 2 euros pour l’essence bientôt franchi ?
Après une certaine accalmie fin 2023, le début d’année 2024 voit une hausse des prix de l’essence à la pompe. Les portefeuilles sont une nouvelle fois impactés par cette flambée des prix des carburants qui semble être là pour durer.
Sommes-nous sur le point de voir le prix du litre d’essence dépasser les deux euros ? Avec le prix du sans plomb 98 actuellement à 1,974 euros, son plus haut niveau en 2024, et une tendance constante à la hausse, il semble inévitable que l’on se dirige vers cette situation. Cela est d’autant plus probable que les facteurs responsables de cette augmentation, tels que les évolutions géopolitiques au Moyen-Orient et en Ukraine, persistent.
Le sans plomb 95-E10, carburant le plus vendu en France, a encore augmenté de 0,4 centime d’euro sur deux semaines. Déjà affiché à 1,8644 euros la semaine dernière, il affiche 1,8827 euros, son plus haut niveau de 2024, avec quelque 10 centimes de plus depuis le début de l’année.
Le prix moyen du litre du sans plomb 98 est de 1,974 euros
Dans le détail, les prix à la pompe affichés ce mercredi par Carbu.com sont à 1,974 euros le litre pour le sans plomb 98 (E5) (soit une hausse de 0,30% sur une semaine et de plus de 1,80% sur le mois). Un litre de Super 98 (E10) coûte en moyenne 1,897 euros. Sans plomb 95 (E5) à 1,908 euros le litre (plus 0,30% sur la semaine et plus de 2,10% sur le mois). Sans plomb 95 (E10) à 1,898 euros le litre (plus 0,40% sur la semaine et plus de 2,20% sur le mois). Le BioEthanol E85 est également en hausse après une tendance à la baisse sur le mois. Son prix moyen est de 0,903 euros le litre (soit + 0,10 % sur une semaine).
A l’inverse, les prix du diesel continuent de baisser, tout comme le GPL. Pour le Diesel (B7), le prix moyen affiché ce mercredi 3 avril est de 1,798 euros le litre (soit -0,20% sur une semaine et -1,40% sur une moins), tandis que le GPL est proposé à 0,990 euro le litre (soit -1,30% sur une semaine). une semaine).
L’accalmie des prix du carburant suspendue par l’accalmie du conflit au Moyen-Orient
Pour expliquer ces deux évolutions opposées des prix de l’essence et du diesel, Patrice Geoffron, directeur du Centre de géopolitique de l’énergie et des matières premières (CGEMP), cité par La Dépêche, explique cela « Les prix de l’essence et du diesel n’évoluent pas forcément en parallèle, avec des écarts qui peuvent s’accentuer ou se réduire brusquement. La guerre en Ukraine a également perturbé les circuits habituels de traitement et de raffinage du brut.»
Il explique la hausse des prix de l’essence par la tension et l’instabilité qui persistent au Moyen-Orient et en mer Rouge. « Cela conduit, indique-t-il, à ce qu’une partie des produits pétroliers emprunte des routes plus longues, contournant l’Afrique ». et donc plus cher. Le prix du Brent, qui tourne autour de 89 dollars, a connu une hausse de plus de 9 dollars depuis janvier, ce qui a automatiquement eu un impact sur les prix à la pompe. Et Patrice Geoffron ne prévoit pas d’accalmie du marché : « Il ne faut pas espérer une stabilisation ».