Peu d’entre nous auraient parié sur le succès de cette marque et pourtant, elle est présente sur le marché de la moto depuis près de 20 ans, affinant un peu plus ses produits chaque année.
Aujourd’hui, nous pilotons la Zero DSRX pour un essai de la dernière version de cette moto électrique pleine de promesses, nous dit la marque, une machine pour rouler sur tous les terrains.
Un moteur impressionnant et facile à la fois
Ce qui frappe au premier coup d’oeil c’est la taille imposante de cette moto ainsi que son poids de 247 kg.
On roule sur une grosse moto de trail qui pourrait accueillir sans rougir un moteur thermique, mais ici, il s’agit d’un moteur électrique d’une puissance raisonnable de 102 chevaux (proche de la VStrom 1050 ou de l’Africa Twin) mais avec un couple colossal de 229 Nm (proche d’une Rocket 3).
Avec sa batterie lithium-ion de 17,3 kWh et chargée à 100%, le tableau de bord nous affiche une autonomie de 160 km.
Cinq modes de conduite
Dès le démarrage, un sifflement plus ou moins présent nous accompagne lors des accélérations et des décélérations avec régénération lorsque l’on coupe les gaz, notamment en mode Eco. Ce mode est très agréable en ville car on roule quasiment sans utiliser le frein avec la régénération importante lorsque l’on coupe les gaz.
Les accélérations sont plus douces et pas sensationnelles, mais on peut rouler sans problème sur un filet d’accélérateur à 5 ou 6 km/h. A l’inverse, on dispose de tout le couple avec le mode Sport. Les accélérations restent linéaires mais impressionnantes.
Entre les deux, on retrouve un mode Standard pour la route et un mode Canyon plus adapté à la piste. N’oublions pas le mode Rain qui n’est pas du luxe vu le couple. Le mode Standard offre un feeling comparable à un thermique tant en accélération qu’en décélération hormis le bruit évidemment.
Ce n’est pas le cas des modes Eco et Sport qui peuvent être déstabilisants si vous n’avez jamais testé de moto électrique.
Confort et équipement, un vrai randonneur
Pare-brise réglable, poignées chauffantes, régulateur de vitesse, ABS et contrôle de traction en virage, freinage couplé, coffre à la place du réservoir, etc.
L’équipement de notre Zero DSRX est complet et le confort est au rendez-vous avec une fourche et un amortisseur Showa de bonne facture. Les irrégularités de la route sont avalées pour le pilote comme pour le passager dans un confort optimal.
Le passager bénéficie également d’une selle agréable et de larges poignées pour se tenir. Faire de nombreux kilomètres sur des surfaces accidentées ne pose aucun problème.
En revanche, rouler sur piste peut le devenir : le poids de la machine (environ 250 kg) et sa répartition, le couple très élevé même avec toute l’assistance en mode Off Road et les suspensions qui effacent tout et renvoient peu d’informations ne sont pas nos amis. Il vaut mieux se contenter de pistes faciles et de petites routes à parcourir.
160 km… et 23 695 €
Reste la grande question de l’autonomie. En roulant un peu en ville puis sur des routes de campagne pendant une centaine de kilomètres, dont la moitié à deux, nous avons fait la première recharge avec 36% de batterie restante et 55 km d’autonomie.
On n’est pas loin des 160 km promis au démarrage avec une charge complète. La deuxième recharge a confirmé ces chiffres. Pour la recharge à partir de 36%, il a fallu 3h30 avec une prise 220V qui s’est faite tranquillement pendant la nuit. Cela aurait été beaucoup plus rapide avec la prise de type 2 mais nous n’avions pas de borne sous la main.
Dans tous les cas, les informations affichées par le DSRX semblent fiables et devraient éviter de mauvaises surprises sur une moto pourtant pleine de bonnes surprises.
Prudence sur les pistes
Sur route, moins sur piste, on a une machine dynamique, confortable, agréable à piloter seul ou à deux comme on s’y attend sur un trail thermique d’environ 100 chevaux.
Son arme secrète est en ville avec une facilité de conduite de premier ordre. La Zero DSRX est une machine à découvrir sans hésiter qui peut facilement remplacer un thermique au quotidien si vous faites environ 120 ou 130 km par jour en gardant une petite marge, que vous rechargez la nuit et que le prix de 23 695 euros ne vous rebute pas.
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