le sénateur LR très conservateur fait bel et bien partie du gouvernement Barnier
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le sénateur LR très conservateur fait bel et bien partie du gouvernement Barnier

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Macron était censé être opposé à son entrée au gouvernement. Laurence Garnier fait une belle entrée dans le gouvernement Barnier…

C’est un nom qui a beaucoup fait parler parmi les potentiels ministres choisis par Michel Barnier. Jeudi, lorsque le Premier ministre a soumis au président de la République une liste de 38 noms pour former le nouveau gouvernement, il a fait hurler la gauche et une partie des macronistes, au point qu’Emmanuel Macron l’avait écarté du portefeuille de la Famille auquel il était destiné. Laurence Garnier, sénatrice LR de Loire-Atlantique, sera finalement secrétaire d’Etat à la Consommation, sous la tutelle d’Antoine Armand, le nouveau ministre de l’Economie.

« Autant la bloquer maintenant et éviter un bad buzz pendant des semaines », avait pourtant confié un ancien ministre sur le cas de Laurence Garnier. Celle qui s’est lancée en politique dans la région nantaise après plusieurs années d’engagement associatif aux côtés de jeunes en difficulté scolaire ne faisait, de fait, pas l’unanimité. Certaines de ses positions conservatrices ont été exhumées. La sénatrice de Loire-Atlantique a notamment soutenu la Manif pour tous, qui s’opposait au mariage homosexuel en 2014. En 2016, alors vice-présidente de la région en charge de la Culture, elle avait voté la suppression des subventions au festival Cinépride de Nantes, assurant que l’événement promouvait la GPA, une pratique interdite en France. Les organisateurs, eux, ont fait valoir que la GPA ne faisait pas partie de leurs revendications.

Laurence Garnier s’est également battue contre la constitutionnalisation de l’avortement. Elle avait alors déclaré : « Nos concitoyens attendent du gouvernement qu’il s’occupe de redresser notre pays, plutôt que de problèmes qui n’existent pas. » Cette mère de quatre enfants, qui se revendique catholique, a également voté contre le projet de loi visant à criminaliser les thérapies de conversion, qui visent à tenter de changer l’orientation sexuelle d’une personne homosexuelle, bisexuelle ou lesbienne.

Laurence Garnier écartée de la Famille

Le profil de Laurence Garnier était difficile à accepter, surtout pour un ministère en charge des affaires familiales. L’évocation de son nom a fait beaucoup réagir à gauche. « Les Français n’ont pas voté contre la constitutionnalisation de l’avortement, contre le mariage pour tous, contre l’interdiction des thérapies de conversion. Laurence Garnier, ministre de la Famille, serait une énième trahison du vote des Françaises et des Français », a dénoncé le député socialiste de Nantes, Karim Benbrahim, sur X. Même ton pour la députée insoumise, Manon Aubry, sur X (« Je n’ai plus de mots. Juste une colère folle »), ainsi que pour la sénatrice socialiste, Laurence Rossignol (« Les noms des parlementaires qui ont voté contre la constitutionnalisation de l’avortement circulent. Personne n’a tracé de ligne rouge ? »).

Le camp présidentiel se méfie également de cette éventuelle nomination. « J’ai mal pour ma France. Je n’ai pas signé pour ça. Je vomis depuis trois heures », a témoigné un parlementaire de Renaissance BFMTV. Une nomination à un poste plus technique ou, disons, économique, comme celui de la protection des consommateurs, apaisera-t-elle ces critiques ? Les prochaines semaines nous le diront.

Laurence Garnier, Bruno Retailleau, Patrick Hetzel…

Laurence Garnier est notamment proche de Bruno Retailleau, chef des LR au Sénat, qui a hérité de l’Intérieur et devient le nouvel homme fort du gouvernement. Il a aussi manifesté en son temps contre le mariage pour tous et a voté contre la constitutionnalisation de l’avortement cette année. Même constat pour Patrick Hetzel nommé ministre de l’Enseignement supérieur. « Ça va être le gouvernement de la ‘Manif pour tous' », s’était agacée Mathilde Panot, présidente des députés insoumis, vendredi sur TF1.

GrP1

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