A quelques jours du dépôt des offres de restructuration financière du groupe, la mission d’enquête sénatoriale critique la gestion politique du dossier.
La faillite d’Atos aurait-elle pu être évitée ? Le groupe informatique français peut-il encore être sauvé ? Depuis trois mois, la mission sénatoriale d’information sur la santé et l’avenir d’Atos tente de répondre à ces deux épineuses questions. Après pas moins de 84 auditions d’anciens et actuels dirigeants du groupe, les quatre rapporteurs de cette mission, tous membres de la commission des Affaires économiques ou de celle des Affaires étrangères, de la Défense, des Armées, Jérôme Darras (PS), Fabien Gay (PCF ), Thierry Meignen (LR) et Sophie Primas (LR) rendent ce mardi l’essentiel de leurs conclusions. Ils soulignent la réaction « tardif et insuffisant » de l’État dans la débâcle.
Le rapport fouille dans les racines du fiasco. Une dérive qui a mené Atos, fleuron national avec plus de 10 milliards de chiffre d’affaires et un peu moins de 100 000 salariés, présent dans les secteurs de la gestion de patrimoine informatique, du cloud, de la cybersécurité, de la défense, etc.