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Le Sénat adopte une mesure visant à faire travailler les travailleurs sept heures de plus par an, sans salaire, pour financer les politiques d’autonomie

Le Sénat adopte une mesure visant à faire travailler les travailleurs sept heures de plus par an, sans salaire, pour financer les politiques d’autonomie
Le ministre des Comptes publics, Laurent Saint-Martin, serre la main du président (Les Républicains) du Sénat, Gérard Larcher, lors de l'examen du budget de la Sécurité sociale au Palais du Luxembourg, à Paris, le 18 novembre 2024.

Les travailleurs travailleront sept heures de plus par an, sans être rémunérés en échange, a décidé mercredi 20 novembre le Sénat. La mesure, approuvée par 216 voix contre 119, est censée rapporter chaque année 2,5 milliards d’euros au secteur de l’autonomie.

Après d’intenses débats dans le cadre du budget de la Sécurité sociale pour 2025, les sénateurs ont ajouté ceci : « contribution de la solidarité par le travail » au « journée de solidarité » déjà pratiqué et censé financer la vieillesse et le handicap.

La mesure n’est pas définitive à ce stade : elle sera débattue la semaine prochaine lors d’une commission paritaire réunissant députés et sénateurs, chargée de trouver un compromis sur ce texte promis à l’article 49.3 de la Constitution lors de son passage définitif à l’Assemblée nationale.

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Mais le Sénat, où la droite et le centre sont majoritaires, soutien précieux du gouvernement de Michel Barnier, a voulu marquer de son empreinte les débats budgétaires, alors que le gouvernement réclame 60 milliards d’euros pour combler le déficit.

Michel Barnier « très réservé » sur le système

Le ministre des Comptes publics, Laurent Saint-Martin, a estimé que la réforme ne devait pas être mise en œuvre de cette manière par un amendement. Mais « que cela puisse être retravaillé avec les partenaires sociaux, je pense que cela pourrait être une bonne idée »parce que ce serait « hypocrite de rejeter d’emblée ce débat »il a ajouté.

Si le Premier ministre Michel Barnier se montrait « très réservé » Face à la proposition, le ministre de l’Économie, Antoine Armand, l’a jugée « intéressant ».

« Nous ne faisons pas cette proposition à la légère »mais « Aujourd’hui, nous devons trouver des moyens » Pour « financer le mur des vieux jours, le basculement résidentiel et la transformation de nos Ehpad (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) »a insisté la sénatrice centriste de la Mayenne Elisabeth Doineau.

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Le texte du Sénat fait écho au débat sur la suppression d’un jour férié – une proposition sénatoriale de longue date – mais propose une approche plus  » flexible « ce qui laisse la main aux partenaires sociaux pour décliner les modalités de mise en œuvre (un jour par an, « dix minutes par semaine », « deux minutes par jour »…).

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En contrepartie de cette mesure, les employeurs verraient leur taux de cotisation de solidarité pour l’autonomie passer de 0,3% à 0,6%.

Des apprentis mis au travail

La gauche a dénoncé «Une sacrée attaque contre le monde du travail» selon la sénatrice communiste du Pas-de-Calais Cathy Apourceau-Poly, qui a répondu avec une pointe de sarcasme en proposant un « journée de solidarité des dividendes » faire contribuer les actionnaires. En vain.

Au cœur de l’examen du budget de la « Secu », le Sénat a également donné son aval à une mesure gouvernementale ciblant les apprentis : ces derniers seront désormais partiellement soumis à deux cotisations sociales – la cotisation sociale généralisée (CSG) et la cotisation sociale pour les apprentis. remboursement de la dette sociale (CRDS) –, pour un gain estimé à 360 millions d’euros par an. Les sénateurs ont en revanche limité le système aux contrats signés du 1euh Janvier 2025.

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Le Monde avec l’AFP

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