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le Sénat adopte à son tour le projet de loi visant à restreindre l’usage des « polluants éternels »

Manifestation contre l'usage national et international des substances per- et polyfluoroalkyles (PFAS), à Oullins (Rhône), le 26 mai 2024.

Une nouvelle étape a été franchie dans la lutte contre les « polluants éternels ». Jeudi 30 mai, le Sénat a adopté le projet de loi visant à protéger la population des risques liés aux substances per- et polyfluoroalkyles (PFAS). Le texte, soutenu par le groupe écologiste, avait déjà été adopté par les députés le 4 avril malgré l’opposition du gouvernement. Il devrait être examiné en deuxième lecture à l’Assemblée nationale pour son adoption définitive avant fin 2024.

Largement utilisés dans l’industrie depuis les années 1950 pour leurs propriétés antiadhésives, imperméables ou résistantes à la chaleur, les PFAS sont présents dans une multitude d’objets du quotidien (poêles en téflon, papier sulfurisé, emballages alimentaires, textiles, cosmétiques…). ) et applications industrielles (mousses anti-incendie, peintures, pesticides). Extrêmement persistant dans l’environnement, d’où leur surnom « des polluants éternels », ces substances ont contaminé tous les milieux (eau, air, sol) et toute la chaîne alimentaire. Au point que l’ensemble de la population française est imprégnée de PFAS selon une étude publiée en 2019 par l’agence Santé publique France.

D’un point de vue sanitaire, ils sont soupçonnés d’avoir de multiples effets nocifs, même à très faibles doses : cancers (rein, testicule), dérèglements du système endocrinien (thyroïde), augmentation du taux de cholestérol, diminution de la fertilité. ou même un retard du développement fœtal. Plusieurs études ont également montré qu’ils interfèrent avec le système immunitaire et diminuent la réponse à la vaccination.

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« Avec cette loi, on peut fermer le robinet »salue Anne Souyris, sénatrice écologiste de Paris. « Et envoyer un signal fort aux institutions européennes à quelques jours des élections pour protéger la santé des citoyens », ajoute Bernard Pillefer, sénateur centriste du Loir-et-Cher et rapporteur du texte au Palais du Luxembourg. Un projet de restriction mondiale des PFAS, soutenu par la France, est en discussion au niveau européen mais ne devrait pas aboutir avant plusieurs années.

Obligation de contrôler l’eau potable

La mesure phare du texte adopté par les sénateurs prévoit d’interdire la fabrication, l’importation et la vente de certains produits contenant des PFAS. Il s’appliquera à partir du 1euh janvier 2026 à trois catégories de biens de consommation parmi les plus émetteurs : les farts de ski provoquant des rejets directs dans les milieux naturels, les cosmétiques et les textiles d’habillement. Les sénateurs ont ajouté les chaussures à la liste des textiles.

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Cammile Bussière

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