« Le scénario de la série d'Edouard Philippe est époustouflant. Mais quel scénario a-t-il préparé aux Français ? »
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« Le scénario de la série d’Edouard Philippe est époustouflant. Mais quel scénario a-t-il préparé aux Français ? »

« Le scénario de la série d’Edouard Philippe est époustouflant. Mais quel scénario a-t-il préparé aux Français ? »
Edouard Philippe, à l'hôtel Matignon, à Paris, le 19 septembre 2024.

Mmais où est passé Edouard Philippe ? Alors que l’examen du budget enflamme l’Assemblée nationale et que les acteurs de la nouvelle coalition au pouvoir – qui comprend notamment la formation de la maire du Havre, Horizons – se déchirent pour les postes de responsabilité au Palais Bourbon, le seul déclaré Le candidat à la prochaine élection présidentielle reste invisible. Ou presque : on le retrouve à la télévision, alors que la série adaptée du livre co-écrit avec son ami et conseiller Gilles Boyer, Dans l’ombre (Lattès, 2011), est diffusé à partir du mercredi 30 octobre, sur France 2.

Réalisé par Pierre Schoeller (L’exercice de l’État, 2012), la série met en scène un candidat à la présidentielle, Paul Francoeur, qui a remporté une primaire de droite face à Marie-France Trémeau, une femme volontaire et sans scrupules interprétée par Karin Viard, qui a raconté l’histoire dans 7 jours de télé s’inspirant de Rachida Dati. Une fois la primaire remportée, Francoeur se lance dans la course à l’Elysée, entouré d’une équipe de fidèles conseillers, dont un docteur en spin dévoué, César, joué avec finesse par Swan Arlaud.

Il est évidemment tentant d’identifier des points communs entre le personnage de Francoeur, incarné par Melvil Poupaud, et l’ancien premier ministre, qui s’est déclaré candidat à la fin de l’été en Le Point. L’acteur a la même barbe poivre et sel que celle portée auparavant par Edouard Philippe et le même domaine de prédilection, l’éducation. Surtout, comme son supposé modèle, il est porteur d’une certaine idée de la politique, préfère se placer au-dessus de la mêlée, et hésite – avec une pointe d’orgueil qui peut passer pour de l’arrogance – à entrer dans l’arène. médias.

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Tandis que Gabriel Attal et Gérald Darmanin, hantés par le spectre de l’effacement, rivalisent d’interventions médiatiques, le maire du Havre préfère sillonner les sous-préfectures de France, à la rencontre des élus locaux. Il était la semaine dernière dans le Tarn et l’Hérault, il ira en Haute-Savoie cette semaine. Au lendemain de la dissolution, il a préféré ne pas rentrer dans le chaudron de l’Assemblée, tandis que plusieurs personnalités (François Hollande, Laurent Wauquiez, etc.) ont fait le choix inverse, souhaitant exister.

« Confusion des genres »

Producteur de Dans l’ombre, Marie Masmonteil assure qu’il ne s’agit pas d’un « série clé »et qu’il serait vain de chercher une quelconque résonance avec le présent. Les droits du livre ont été acquis en 2016, alors qu’Edouard Philippe était simple député des Républicains, loin d’imaginer qu’il serait nommé Premier ministre un an plus tard. Gilles Boyer, qui a présenté Dans l’ombre, début octobre, au Festival de fiction politique et de documentaire de La Baule, jure que Paul Francoeur n’est pas Edouard Philippe : « L’un est réel et l’autre imaginaire, c’est tout. » « Nous revendiquons le droit à la fiction »insiste-t-il.

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