Les nouvelles les plus importantes de la journée

Le SARS-CoV-2 se propage dans la nature, une nouvelle étude américaine le démontre !

Un opossum dans l'arbre. Apparemment, le Covid-19 se propage désormais dans la nature.
Un opossum dans l’arbre. Apparemment, le Covid-19 se propage désormais dans la nature.
Léon Beurer

Léon Beurer Allemagne météorisée 6 minutes

Des chercheurs de plusieurs institutions américaines, dont Virginia Tech, ont découvert le virus chez cinq espèces différentes d’animaux sauvages. Ils ont constaté que les taux d’exposition variaient entre 40 et 60 %. Les animaux situés à proximité des sentiers de randonnée et des lieux publics très fréquentés ont été particulièrement touchés.

Cela suggère que le virus est entré dans la nature par le biais d’activités humaines, peut-être par contact direct ou par des surfaces contaminées.

Les scientifiques soulignent la nécessité d’une surveillance intensifiée, parce que le virus pourrait se comporter différemment dans la nature et chez l’homme. Cela pourrait conduire à de nouvelles mutations qui pourraient se propager plus facilement ou provoquer des symptômes plus graves.

Mutations et défis pour les vaccins

L’une des plus grandes préoccupations des chercheurs est que les mutations trouvées chez les animaux sauvages pourraient être plus dangereuses et plus facilement transmissibles. Cela pose un défi potentiel pour le développement actuel des vaccins, car ces nouvelles variantes pourraient ne pas être couvertes par les vaccins existants.

Cependant, Il n’existe actuellement aucune preuve que ces mutations aient jamais été transmises à l’homme. La prudence est de mise, surtout lors des interactions avec des animaux sauvages.

L’étude a examiné animaux de 23 espèces différentes dans l’État de Virginie. Parmi eux se trouvaient des souris, des opossums, des ratons laveurs, des marmottes, des lapins à queue blanche et des chauves-souris rouges. Les chercheurs ont recherché à la fois des infections actives et des anticorps indiquant des infections antérieures.

Ce qui est particulièrement remarquable, c’est que le virus a été découvert chez une espèce d’opossum présentant des mutations jusqu’alors inconnues. Ces mutations pourraient potentiellement modifier la manière dont le virus affecte le corps humain et la façon dont le système immunitaire réagit.

Les marsupiaux en danger

Des échantillons ont été collectés dans des environnements divers, allant des centres urbains aux zones sauvages reculées. Au total, 798 échantillons d’animaux vivants capturés et relâchés, ainsi que 126 échantillons de sang de six espèces, ont été analysés. Cette enquête approfondie a permis de dresser un tableau plus clair de la propagation du virus dans différents contextes.

Les déchets et les aliments jetés comme sources d’infection

L’une des questions les plus importantes auxquelles les chercheurs tentent de répondre est savoir comment le virus se transmet de l’homme à l’animal. Bien que les eaux usées aient été citées comme une source possible, Les chercheurs soupçonnent que les poubelles et les aliments jetés sont les principales voies de transmission. Ils fournissent à la faune une source de nourriture facile, augmentant ainsi le risque d’infection.

Implications mondiales et nécessité de recherches supplémentaires

Bien que l’étude se soit concentrée sur l’État de Virginie, de nombreuses espèces infectées sont répandues dans toute l’Amérique du Nord. Cela augmente la probabilité de transmissions similaires dans d’autres régions. Les chercheurs soulignent donc l’urgence d’étendre la surveillance à d’autres zones. pour obtenir une image plus complète de la propagation mondiale.

Une équipe multidisciplinaire de virologues, d’écologistes et d’autres experts est nécessaire pour gérer efficacement les impacts sur différentes espèces et écosystèmes.

Les scientifiques affirment qu’il est crucial de continuer à suivre les mutations du virus pour mieux comprendre comment le virus se propage des humains à la faune et comment il pourrait potentiellement se propager au sein d’une même espèce ou entre différentes espèces.

Les conclusions

L’étude montre clairement que le SARS-CoV-2 n’est pas seulement un problème humain. La transmission aux animaux sauvages et l’émergence possible de nouvelles mutations constituent une menace sérieuse ce qui nécessite une réponse globale et coordonnée.

Ce n’est qu’au travers d’une étroite coopération et d’un suivi constant que nous pouvons contrôler la propagation du virus dans la nature et minimiser les risques potentiels pour les personnes et les animaux.

——————————————

Référence de l’article :

Amanda R. Goldberg et al., Exposition généralisée au SRAS-CoV-2 dans les communautés sauvages

Quitter la version mobile